Passons à la contre-offensive!
Donnons une réponse combative et militante aux nouvelles mesures d’appauvrissement des travailleurs !
L’ambiance «bon enfant» que le gouvernement de SYRIZA et d’ANEL entretient ces derniers mois avec son conte de fées sur la «croissance juste», n’apporte rien de bon pour les travailleurs, puisqu’une nouvelle vague de mesures est dans les plans. La «croissance juste», mise en avant et défendue par le gouvernement, se traduit en une attaque plus intense à la vie des familles ouvrières et populaires avec davantage de suppression de droits et de conquêtes.
Les mesures de la « 3ème évaluation» de l’économie grecque par le FMI, l’UE et la BCE visent le Code du travail avec de nouvelles coupes dans les pensions de retraite et les allocations sociaux. Les enchères électroniques pour les emprunts «rouges» aux banques y sont incluses aussi. Ces mesures sont préparées dans le silence absolu, dans l’odeur nauséabonde des scandales qui apparaissent ici et là pour dissimuler l’attaque.
Dans le même moment, les chiffres présentés dans le projet de Budget pour 2018, illustrent en quoi se traduit pour les travailleurs l’implémentation des mesures visant la reprise des profits de grands groupes. Le gonflement des «excédents primaires» signifie l’intensification de l’exploitation des travailleurs. Le projet du Budget envisage encore de nouveaux privilèges et de nouveaux «cadeaux» aux grands groupes et une nouvelle attaque contre les revenus populaires-ouvriers, avec plus de taxes et de coupes, avec des confiscations et des ventes aux enchères, ainsi que des privatisations.
Le gouvernement de SYRIZA-ANEL se prépare à réaliser encore une des vœux du patronat en portant encore un coup significatif au mouvement syndical ouvrier avec l’attaque contre l’organisation des luttes ouvrières et les revendications ouvrières, l’attaque contre la grève et l’action syndicale, contre l’organisation et l’action des travailleurs.
Le gouvernement de SYRIZA-ANEL intensifie, dans ces conditions, la répression et l’autoritarisme contre les mobilisations ouvrières-populaires. Les travailleurs des supermarchés dans la ville d’Ioannina, les étudiants et les travailleurs aux logements étudiants devant le Ministère de l’Education ou encore ceux manifestant contre les confiscations des maisons par les banques, ils ont tous subi une violente répression avec des persécutions, des arrestations et des charges de la police anti-émeute.
Ça suffit avec les mensonges et la vie «au minimum» !
Nous prenons l’organisation de la lutte et la réussite de la grève entre nos mains. Nous mettons de côté les dirigeants syndicaux du compromis ou rachetés par le patronat, qui n’ont pas l’intention d’organiser le mouvement contre les exigences des grands groupes, contre la compétitivité et les mesures soutenant la rentabilité des monopoles.
Nous appelons les organisations syndicales à faire voter des résolutions de participation à la grève par branche et par usine, en organisant des assemblées générales et des discussions avec les travailleurs.
Nous appelons les travailleurs à donner une réponse aux négociations contre le peuple et aux nouveaux plans d’appauvrissement des travailleurs. Nous les appelons à participer massivement aux rassemblements du PAME dans toute la Grèce, le 14 décembre.
Nous exigeons:
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Convention Collective Nationale et rétablissement, par loi, du SMIC à 751 euros comme la base de départ pour des augmentations au SMIC. Rémunération journalière minimale à 33,57 euros.
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Suppression, par loi, des abominables salaires de faim de 586 et 511 euros. Aucun travailleur ne doit gagner moins que 751 euros par mois.
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Rétablissement des accords de branche.
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Suppression immédiate des toutes les lois contre les travailleurs qui écrasent les Conventions Collectives. Nous demandons que leur portée soit globale et que leur application devienne obligatoire pour tous les patrons. Extension indéfinie de la période de validité de l’accord après sa fin jusqu’à ce qu’un nouvel accord survienne.
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Non aux changements anti-ouvriers limitant considérablement le fonctionnement des syndicats, qui entravent les grèves et le développement des luttes des travailleurs et celui de leurs revendications.
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Abattement fiscal familial à 20.000 euros, augmenté de 5000 euros pour chaque enfant. Suppression de la taxe d’habitation (ENFIA) et d’autres taxes du même type.
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Interdiction des ventes aux enchères portant sur les maisons des familles ouvrières-populaires. Aucune maison dans les mains des banquiers !
Décembre 2017