Le gouvernement grec de SYRIZA, allié au parti d’extrême droite ANEL, prépare une escalade de l’attaque contre les ouvriers et les couches populaires de Grèce.
Le dernier mémorandum avec ses nouvelles conditions entraine un nouveau round d’agression contre la vie des travailleurs et de leurs familles, puisque le gouvernement se prépare à faire passer, dans les mois à venir, une quantité énorme de mesures antipopulaires afin qu’il déclare la “fin des mémorandums”. Il s’agit des mesures sur lesquelles le gouvernement s’est déjà mis d’accord avec l’UE, le FMI et la BCE, des mesures qui sont d’ailleurs demandées par les industriels, les armateurs, les banquiers etc. pour servir leur compétitivité et leurs profits.
La «fin des mémorandums» proclamée par le gouvernement se base sur les innombrables lois contre les ouvriers des années passées, des lois qui sont pourtant ici pour rester, ainsi que sur les mesures continues que le gouvernement de SYRIZA et d’ANEL implémente tous les 3 mois. La «fin des mémorandums» proclamée par le gouvernement lors des «fêtes» qu’elle organise à travers le pays sont des mots sans sens visant à faire endormir les ouvriers.
La reprise de l’économie que le gouvernement a promise se traduit en une intensification de l’exploitation des ouvriers afin de créer un environnement attrayant pour toute sorte d’”investisseurs”.
Le gouvernement a beau affirmer que le peuple se trouve au bout du tunnel, mais la réalité le réfute. Ses plans pour interdire le droit à faire grève afin qu’il fasse taire toute voix qui résiste, qui revendique et qui lutte, ne font que confirmer les engagements qu’il a pris auprès les industriels, les armateurs et les grands groupes.
Les mesures contre les ouvriers vont main dans la main avec la répression!
L’imposition des politiques contre les peuples va main dans la main avec l’intensification de l’autoritarisme et de la répression. Ils veulent faire arrêter les luttes de la classe ouvrière. Ils veulent imposer des obstacles et des restrictions à l’action des syndicats. Ils veulent mettre la main sur les syndicats.
Avec une loi récente du gouvernement, l’action de tous ceux qui résiste aux ventes aux enchères (et à la confiscation des logements d’ouvriers qui ont des dettes aux banques), de tous ceux qui protestent, de tous ceux qui tentent de stopper cette injustice, est criminalisée, puisque la lutte pour protéger les maisons ouvrières est considérée comme un délit!
Il s’agit là d’une étape décisive pour éliminer totalement le droit à la grève, quand, déjà, avec les lois actuelles, un 90% de grèves en Grèce sont déclarées illégitimes et abusives par la Cour. Le gouvernement vise à affaiblir et à désarmer le mouvement ouvrier et les syndicats, ainsi que de rendre les ouvriers comme des esclaves aux appétits de grands groupes.
Le gouvernement choisit d’attaquer la classe ouvrière sur son lieu d’organisation principal, à l’entreprise, à l’usine, là où l’intimidation est plus intense avec des menaces et des pressions diverses. Là où l’exploitation est née, là où se trouve la source de rentabilité.
Le droit à la grève n’est pas négociable ! Notre classe l’a gagné avec d’innombrables sacrifices et du sang ! Nous n’allons laisser personne l’atteindre!
De plus, les derniers développements ont démasqué la coalition noire du gouvernement grec et des capitalistes avec certaines forces au sein des syndicats. La GSEE et l’ADEDY (membres de la CES en Grèce) ont rejeté la proposition du PAME de répondre aux nouvelles mesures avec une grève générale nationale!
Les mêmes forces ont fait tout pour saper la grève Générale du 14 décembre il y a quelques semaines. Elles font tout pour entraver l’organisation des revendications aux lieux de travail. Elles cultivent le défaitisme et envoient les ouvriers loin de leurs syndicats.
Avec leur attitude, pas seulement elles aident et soutiennent le gouvernement, en lui donnant de l’espace et du temps pour faire passer des réformes réactionnaires contre les ouvriers sans aucune résistance, mais elles démontrent aussi leur accord total avec les demandes des industriels et de grands capitalistes, ainsi que leur alliance avec tous les partis soutenant ce système d’exploitation.
Nous appelons les ouvriers et leurs syndicats à prendre la situation entre leurs mains. A renforcer la lutte, avec des actions et des initiatives dans les sites industriels et dans les lieux de travail. Nous les appelons à participer aux discussions, aux assemblées générales et aux meetings qui seront organisés.
Nous appelons les unions départementales et les fédérations nationales à prendre des résolutions pour une grève Générale quand le gouvernement présentera au Parlement le projet de loi avec les mesures contre les ouvriers
Nous luttons et nous demandons
Le rétablissement du salaire minimum au montant d’avant la crise. Le rétablissement des accords de branche/secteur. Des augmentations dans les salaires, les pensions de retraite et les allocations sociaux pour récupérer les pertes et les besoins essentiels.
De mettre fin à toutes les lois et mesures contre les ouvriers et à tous les mémorandums.
Aucune maison de famille ouvrière ou populaire ne doit tomber aux mains des banquiers.
Stop avec la taxation incessante
Nous luttons parce que nous devons defender notre seule arme, le droit à la grève, à l’organisation, à la lutte collective et à l’action.
Nous luttons parce que nous ne tolérons pas l’intimidation patronale et la répression dans les lieux de travail!
Nous luttons pour renforcer la lutte contre les privatisations, contre la livraison de la richesse publique aux grands groupes.
Toutes les usines et tous les lieux de travail, tous les quartiers doivent se transformer en noyaux d’action et de résistance, pas seulement pour que les nouvelles mesures ne passent pas mais pour que les anciennes soient supprimées par nos actions.
Aucun ouvrier et aucun chômeur ne doit être trompé à croire que l’agression va s’arrêter ou qu’il est aux autres de la stopper pour nous. Seule la lutte des classes organisée des travailleurs peut renverser cette situation.
Nous avons le pouvoir et le droit est à notre côté! Tous à la lutte!