Chers camarades du PanergatikoAgonistikoMetopo, je vous transmets le salut fraternel de l’Union départementale des syndicats CGT du Val-de-Marne, en France, qui vous remerciepour votre invitation et vous félicite pour l’organisation d’un tel évènement.
C’est un honneur et une fierté pour nous de pouvoir participer à cette rencontre internationaliste qui prône un syndicalisme de masse et de classe à l’échelle de la planète. Elle contribuera, à l’aune de votre congrès, contribuera, c’est sûr, à l’enrichissement et l’élargissement de nos luttes.
Chers camarades, beaucoup de travailleuses et travailleurspartout dans lemonde, sontaujourd’hui tentés par les idées nauséabondes de la haine de l’autre. Beaucoup se trompent de colère en se laissant manipuler par la stratégie des puissants, responsables de leurs malheurs,qui met en concurrence les travailleurs entre eux. Attachés à l’internationalisme et profondément antis militaristes, nous ne pouvons accepter que la lutte pour l’émancipation des classes laborieuses ne se fasseque dans un seul coin de la planète. C’est bien toutes et tous ensemble que nous réussirons à mettre en place un projet de société démocratique, socialet universel.
Notre union départementale rassemble 13 600 syndiqués autour de 16 unions locales.
Nous avons subi, comme partout en France une baisse de la syndicalisation. Les fermetures de sites industriels, la stratégie économique de filiale, de sous-traitance ou delocation-gérance, de création de nouveaux statuts précarisés de travailleurs, les politiques d’austérité appliquées au service public, ontéparpillé les unités de travail et fragilisé l’organisation collective des salariés. Les pratiques discriminatoires des patrons face aux militants de la CGT,ont favorisé le développement d’un syndicalisme d’accompagnement, au détriment du rapport de forces.
Enfin l’idéologie du « self-made man » aindividualisé le destin desouvrières et ouvriers et détourné toujours plus les profits au détriment du bien-être des vrais créateurs de richesses.
Le rôle de notre union départementale est de leur donner les outils pour leur permettre de sortir de l’isolement dans lequel la société libérale et individualiste les a plongés.
Alors que la pandémie du au COVID19 faisait rage et tuait des millions de personnes dans le monde, la mise à l’arrêt de l’économie n’a malheureusement pas empêché les grandes puissances financières et industrielles d’augmenter leurs profits avec l’argent public, l’argent de nos impôts, mais elle a ouvert les yeux des travailleuses et des travailleurs.
Les salariés des services publics de proximité, de l’hôpital, de la grande distribution, des services à la personne ou du nettoyage, ont dû assurer la survie de la population en prenant tous les risques, sans que leurs patrons ne soient capables de les protéger. Ils ont enfin compris qu’ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes.
Le confinement nous a contraint à changer nos pratiques syndicales.
Nous avons pu accompagner les salariésavec la mise en place d’une permanence téléphonique gratuite pour les aider à faire valoir leurs droits. Les délégués syndicauxont pu se rendre dans les établissements pour contraindre les employeurs à mettre en place des mesures de protection.
Nous avons interpellé les pouvoirs publics sur les non-respects du Code du Travail.
Nous avons porté des campagnes d’information contre l’obligation du passe sanitaire, pour la gratuité des vaccins et la levée des brevets.
Chaque jour des salariés dans nos entreprises, nos établissements et administrations sont aujourd’hui en lutte. Dans les hôpitaux, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les écoles, les aéroports, les commerces pour exiger à chaque fois les mêmes revendications, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail
L’UD CGT 94 portons ce combat sur tous les fronts :
D’abord en accompagnant le rapport de force que les salariés créent dans leurs entreprises pour leurs salaires et de meilleures conditions de travail, en les soutenant par la collecte de dons et la mise en place decaisses de grève ;
Mais aussi par la formation syndicale pour donner les clés de compréhension de la société capitaliste aux jeunes syndiqués et partager notre démarche revendicative ;
Par des permanences juridiques, par des occupations de sites pour contraindre les patrons qui exploitent les travailleurs sans papier à les faire régulariser.
Notre force, c’est notre nombre et le caractère indispensable de nos métiers dans une société que la grande bourgeoisie a construit à son service. La prise de conscience de travailleuses et travailleurs, que nos vies valent mieux que leurs profits, grandit. Beaucoup de salariés se tournent vers notre syndicalisme de lutte et rejettent le fatalisme.
Enfin, dimanche auront lieu des élections législatives dans notre pays. Dans notre département, plusieurs candidats sont issus du monde du travail comme Rachel, femme de ménage pourla chaine hotellière IBIS qui a porté, avec ses camarades, une lutte victorieuse pendant presque 2 ans, dont 8 mois de grève, ou Julien militant CGT infatigable pour la défense des services publics. Ils sont aujourd’hui à la porte de l’Assemblée nationale. C’est aussi en s’appropriant le pouvoir politique que notre classe pourra faire plier définitivement le patronat et la grande bourgeoisie, pour enfin renverser la table.
Vive la lutte, vive l’internationalisme, vive la CGT et zito to PAME!