Chers camarades,
Travailleurs des Bouches du Rhône, de Marseille, de cette ville historique.
C’est pour nous un plaisir et un honneur d’être avec vous aujourd’hui au Congrès de l’Union Départementale de la CGT 13. Nous saluons la présence des délégations de Cuba, d’Italie et de Monaco.
Nous exprimons notre solidarité et notre soutien à vos grandes luttes pour les droits des travailleurs, contre les grands groupes, contre la politique anti-populaire du gouvernement Macron.
Nous saluons la grande et héroïque lutte des travailleurs des raffineries ! Nous saluons la réponse forte et unique de la classe ouvrière de France contre la réquisition !
Votre réponse signifie qu’au terrorisme patronal, à l’intimidation des capitalistes et de Macron, les travailleurs réagissent. Nous répondons avec la SOLIDARITE et la LUTTE !
Votre action, votre réponse au terrorisme patronal et à la réquisition signifient une chose. Vous êtes déjà gagnant !! Vous avez raison. C’est pourquoi les travailleurs du monde entier, les syndicats en lutte dans toute l’Europe, les forces de la FSM, tout le monde, nous sommes à vos côtés. C’est pour cela, le lendemain de la réquisition en France, les ouvriers des raffineries de Grèce près d’Athènes sont sortis avec leurs banderoles à l’entrée de leur usine et ils ont crié :
Soutien aux raffineries en grève !!
Votre combat est aussi notre combat et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui avec vous !
Nous sommes ici pour vous dire
Il n’y a pas de grève préventive !
Il y a que la lutte des travailleurs pour leurs droits. Il y a deux choix possibles : soit on soutien les ouvriers et leur lutte, soit on soutien les patrons et leurs profits…
Nous étions, nous sommes et nous serons avec les travailleurs qui luttent.
Et nous vaincrons !! Parce que c’est nous qui produisons la richesse, et pas les parasites les capitalistes !
C’est nous que nous avons le pouvoir, c’est nous que nous avons raison !
Tout d’abord, nous vous transmettons un grand merci de la part des syndicats de classe de Grèce, du PAME, pour votre énorme solidarité et votre soutien aux luttes des travailleurs de Grèce.
Vos messages, vos manifestations et actions, les visites de vos délégations, le salut du secrétaire général de l’UD CGT 13, du camarade Olivier Mateu, le 30 novembre 2019 au grand rassemblement des travailleurs d’Athènes ont été une arme importante dans nos luttes ; c’était un bouclier contre les attaques des gouvernements et des patrons, mais c’était aussi un soutien pour remporter nos victoires et nos succès. Des victoires telles que la signature récente de la Convention Collective des travailleurs du Bâtiment avec des augmentations de salaire de 30%, la victoire de 2000 livreurs de l’E-FOOD, de 1000 métallurgistes de la LARCO ; un soutien dans la lutte des travailleurs de Grèce contre les NAZI-criminels de l’Aube Dorée et autres.
L’importance de la solidarité, de la communication, de l’échange d’expériences et du développement d’actions et d’initiatives communes entre les syndicats de lutte en Europe et de la famille mondiale de la FSM, devient aujourd’hui plus impérative alors que nous subissons les conséquences du développement capitaliste, des rivalités impérialistes et des guerres, telles que l’invasion de l’Ukraine par la Russie impérialiste et le sale rôle des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE.
L’UE et les gouvernements au service des monopoles nous conduisent à des conditions médiévales, dans l’obscurité et dans le froid. Dans la pauvreté, le dénuement, la guerre. Ils cultivent la xénophobie, le racisme, ils soutiennent les fascistes néo-nazis, ils attaquent les syndicats de lutte, ils interdisent le droit à la grève. Ils veulent que les travailleurs soient effrayés, frustrés, isolés. Ils se servent aussi des forces au sein des syndicats, comme les forces de la CES, qui sèment depuis des années des illusions sur la collaboration des classes ; ou parfois les syndicats eux-mêmes deviennent un mécanisme des partis bourgeois pour que les travailleurs soutiennent l’un ou l’autre camp de nos exploiteurs. Ainsi, en Grèce, ils ont dit aux travailleurs d’arrêter les luttes mais d’attendre le vote pour que le parti social-démocrate de SYRIZA supprime les paquets de dures lois contre les travailleurs et le peuple ; mais SYRIZA a voté le 3ème paquet de lois, le plus dur. ; N’ayant plus d’autre argument, ils proposent à choisir le moindre mal. Un choix qui a toujours ouvert la voie à une attaque plus large et plus violente contre les droits des travailleurs.
La croissance promise par les capitalistes est ce que nous vivons aujourd’hui. D’un côté, une poignée de parasites partent en vacances dans l’espace, de l’autre côté des milliards ne peuvent pas payer les factures, le loyer, l’électricité. Ils nous préparent à sacrifier nos enfants dans les guerres des impérialistes pour savoir qui contrôlera les routes énergétiques.
On nous demande de choisir entre la Russie impérialiste qui arrête et emprisonne les militants, et l’Ukraine de l’Ordre fasciste d’Azov de Zelensky qui a interdit tous les syndicats et partis d’opposition, allant jusqu’à présenter les Etats-Unis – UE-OTAN comme des défenseurs de la paix. Mais nous n’oublions pas leurs crimes en Yougoslavie, en Syrie, en Libye, au Mali, au Yémen. Nous n’oublions pas qu’aujourd’hui encore, ils assassinent les enfants de Palestine. N’oublions pas que ces soi-disant “progressistes” comme le Premier ministre espagnol Sanchez ont assassiné de sang-froid des dizaines d’immigrés à Melilla, aux frontières du Maroc.
Nous n’oublions pas que, quel que soit le gouvernement grec ces dernières années, il a transformé la mer Égée en un cimetière de réfugiés, ils ont construit et entretenu des camps de concentration de migrants. Ils ont attaqué les syndicats, ils ont battu et arrêté des travailleurs. En Grèce, toutes les types et couleurs de gouvernement ont été testées. La réponse est une ; SEUL LE PEUPLE SAUVERA LE PEUPLE.
Les travailleurs ont le pouvoir, nous pouvons les renverser. Avec l’organisation, avec la solidarité, avec les luttes de classe.
En massifiant nos syndicats, en isolant les logiques d’attente des solutions gouvernementales et de collaboration de classe, par notre présence et l’action dans tous les lieux de travail, par notre dévouement, en mettant toutes nos forces pour notre lutte.
Ici au pays de la Commune.
Ici, dans le pays où la FSM a été fondé.
Ici à Marseille de la grande lutte de la Centrale de Gardanne.
Ici, au Congrès des travailleurs, où l’espoir se construit.
Notre avenir n’est pas de devenir des esclaves au 21ème siècle
Notre avenir n’est pas un nouvel Moyen âge
Notre avenir est la lutte pour renverser la barbarie capitaliste pour une société sans pauvreté et sans guerres où les travailleurs seront maîtres de leur vie et de la richesse qu’ils produisent.
Vive l’UD CGT des Bouches du Rhône
Vive la classe ouvrière internationale !
Photos https://flic.kr/s/aHBqjAbUk6