Chers collègues
De la part des fédérations et des Unions départementales de Grèce qui signent le texte ci-dessous, mais également de la part des milliers de travailleurs et de syndicats de toutes les branches, nous vous envoyons cette lettre de colère et d’indignation.
Nous avons été étonnés d’apprendre que, en consultation avec l’ancien président de la Confédération Générale des Travailleurs de Grèce, les secrétaires généraux des CES-CSI ont pris contact avec les autorités grecques pour demander des mesures répressives à l’encontre de nos syndicats et en particulier à l’encontre des délégués du congrès de GSEE qui ont exprimé leur désaccord avec les dirigeants de la GSEE.
Pendant des mois en Grèce, nos organisations ont dénoncé cette direction de la GSEE, qui a cosigné des réductions de salaire des travailleurs grecs et qui a cédé le droit de la grève, et nous avons ouvertement dénoncé les efforts des dirigeants de la GSEE de faire accepter la présence et l’intervention des employeurs aux syndicats du pays.
À titre seulement indicatif, voici quelques exemples des personnes que la direction de la GSEE a tenté de présenter au congrès en tant que représentants des employés :
Vice-président et trésorier du Conseil d’Administration d’une Banque, Directeurs et Chefs de cabinet de la chaîne du commerce, Armateurs, Présidents et Directeurs Généraux des Compagnies d’Assurance (Société Anonymes), Président de la chambre gréco-britannique, Présidents et Vice-présidents de SA et des centaines de cadres de directions des SA.
En outre, nous avons déposé de nombreuses plaintes pour fraude, fausse déclaration des chiffres et des syndicats et même des plaintes concernant la gestion de millions d’euros qui ont amené des membres du comité d’audit à ne pas signer ni accepter le bilan financier de la direction sortante de la GSEE.
Le maintien de l’employeur bien connu, D. Karageorgopoulos, à la direction de la GSEE, est également provocante, car il est non seulement président, directeur général et actionnaire de plusieurs entreprises – et donc pas un travailleur – il a été dénoncé pour l’emploi des gorilles armés contre des syndicalistes lors du Congrès de la Fédération des Employés du Secteur Privé.
Naturellement, les plaintes sont si nombreuses, de même que les procédures irrégulières et frauduleuses utilisées par la ex-direction de la GSEE pour rester au pouvoir que de nombreuses plaintes détaillées sont déposées devant le Barreau d’Athènes et les tribunaux grecs.
On pose donc les questions ci-dessous :En quelle juridiction les CSI-CES sont-elles impliquées dans les processus internes du mouvement syndical grec ?
En quelle juridiction les CSI-CES s’attaquent-elles aux fédérations, aux unions départementales de la Grèce représentés par 10 membres au Conseil d’administration de la GSEE, 3 membres au Comité exécutif, 6 membres au Conseil général, 4 membres au Comité d’audit et aux autres instances syndicales ?
En quelle juridiction s’attaquent-elles aux syndicats et aux syndicalistes qui défendent les droits syndicaux des travailleurs et sont responsables devant les salariés qui les ont élus ?
En quelle juridiction les CSI-CES exigent-elles l’utilisation des mécanismes de répression contre les représentants légitimement élus des syndicats grecs ? En fait, elles le demandent aux gouvernements qui ont imposé les mémorandums en Grèce et qui ont interdit les Négociations Collectives et le droit des travailleurs à la grève.En quelle juridiction les CSI-CES annoncent-elles que la GSEE tiendra un Congrès le 4 avril, alors que cela n’a pas été décidé par un organe collectif du mouvement syndical grec ?
L’intervention des CSI-CES vise à soutenir les employeurs qui souhaitent être élus délégués des travailleurs, à soutenir une mafia syndicale appuyée sur de grands groupes d’entreprises et les gouvernements des mémorandums.Quels syndicats acceptent-ils des présidents des SA et des banquiers dans leurs rangs? Il semble qu’il serait plutôt normal pour les CSI-CES que les travailleurs se sont représentés par des personnes dont le revenu est 30, 40 ou 50 fois le salaire d’un travailleur. L’intervention provocatrice des CSI-CES aux affaires internes du mouvement syndical grec repose uniquement sur leur volonté de faire maintenir dans la Confédération Grecque des Travailleurs une direction aux pratiques de mafia syndicale ! Une direction qui a soutenu les mesures anti-travailleurs et qui a protégé les compagnies multinationales de la Grèce contre les syndicats et les syndicalistes qui luttent réellement pour les intérêts des travailleurs. Dans leur effort aveugle d’attaquer contre les syndicats véritablement ouvriers et militants en Grèce, ils n’ont même pas respecté les formes.
Nous, les syndicats grecs, les fédérations, les unions départementales, les élus aux instances syndicales de la Confédération Générale, qui luttons pour les syndicats des travailleurs et non des employeurs, nous ne leur livrerons pas les syndicats.Les seuls responsables pour décider pour le présent et l’avenir de leurs organisations sont les salariés de chaque pays, sans aucune intervention. L’intervention des CSI-CES est provocante et dangereuse.
Nous continuons au service des travailleurs et des revendications pour les droits de la classe ouvrière.
A eux, on laisse la mafia syndicale des employeurs, de l’UE et des groupes d’entreprises.
Nous, Nous Luttons Pour Un Congrès Avec De Vrais Délégués
Un Congrès Avec Les Employeurs Ne Peut Pas Se Tenir
Les Fédérations Nationales Grecques suivantes:
Fédération des ouvriersdans les BTP
Fédération des Ouvriers du Textile
Fédération des Comptables
Fédération des ouvriers de l’industrie pharmacetique
Fédération des ouvriers de l’industrie des aliments-boissons
Fédération des Ouvriers de l’industrie des Boissons embouitellées
Fédération des ouvriers dans la Presse et le Papier Retrait és du secteur privé
Les Unions départementales
Agrinio
Arta
Lavrio- Ε. Ática
Larisa
Lamia
Lesvos
Lefkada
Naousa
Ioannina
Zakinthos
Kefalonia – Itaca
Dodecaneso
Thesprotia