Document du Secrétariat Exécutif Réunion du Congrés National Du PAME 18-19 Juin

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PRÉSENTATION DU SECRÉTARIAT EXÉCUTIF AU CONGRÈS NATIONAL DU PAME, 18&19 JUIN 2022, PIRÉE 

Α. LE CONGRÈS NATIONAL DU PAME – UN GRAND ÉVÉNEMENT POUR LA CLASSE OUVRIÈRE DE NOTRE PAYS

Frères et sœurs de lutte,

Le Secrétariat exécutif du PAME souhaite la bienvenue aux plus de ….. syndicalistes qui sont ici aujourd’hui, dans la ville ouvrière du Pirée, venus de tous les coins du pays. Des syndicalistes représentant … fédérations, centres régionaux syndicaux, syndicats primaires du secteur public et privé,  comités de lutte sur les lieux de travail. Surtout les dizaines de syndicalistes qui sont ici pour la première fois, apportant leur expérience, leur propre opinion, leur inquiétude pour l’avenir de la classe ouvrière et de leurs enfants. Ils sont préoccupés par la mauvaise situation dans laquelle se trouve le mouvement syndical, loin derrière les besoins qui existent pour faire face aux politiques anti-ouvrières des gouvernements et des groupes d’entreprises, et ils veulent changer cela.

Nous donnons la bienvenue avec grand joie aux délégations de la Fédération Syndicale Mondiale et aux … syndicats représentant … pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’ailleurs. Leur présence ici souligne la nécessité de renforcer encore la coordination, l’action conjointe et la solidarité internationale de ceux qui luttent contre l’exploitation capitaliste et les organisations impérialistes qui ensanglantent les peuples.

Nous saluons nos alliés dans la lutte, les paysans du Comité panhellénique des blocages, la Fédération des syndicats artisanales d’Athènes, la Fédération des Femmes de Grèce, le Front de lutte des étudiants, les étudiants qui nous ont émus en réalisant un grand renversement de la corrélation dans les universités.

La participation massive des travailleurs à la préparation qui a précédé le congrès national, les centaines de tournées sur les lieux de travail, les assemblées générales, les réunions, les rassemblements, le grand intérêt que des dizaines de milliers de travailleurs de notre pays ont manifesté en discutant avec l’APPEL du PAME, mais surtout la grande participation des syndicats et des syndicalistes au Congrès national, confirment qu’il s’agissait d’une initiative correcte, qui peut contribuer au développement de la lutte de classe, au regroupement du mouvement syndical-ouvrier.

Le Congrès National du PAME est un grand événement pour la classe ouvrière de notre pays. La discussion s’est ouverte plus largement parmi les travailleurs sur la manière dont le mouvement ouvrier et dans quelles conditions il peut passer à la contre-offensive. Comment il peut s’attaquer à la politique antipopulaire et anti-ouvrière des gouvernements et des employeurs, attirer l’énorme masse de travailleurs non organisés, en particulier les jeunes, compter de nouvelles étapes importantes dans l’organisation de masse dans les syndicats, renforcer l’unité de classe et la lutte contre la barbarie capitaliste.

Le sujet du regroupement du mouvement ouvrier-syndical est abordé aujourd’hui par un plus grand nombre de personnes, avec des objectifs et des points de départ différents.

L’attaque que nous avons reçue dans la période de la pandémie, mais aussi avant cela, tout au long de la crise capitaliste, a ébranlé des perceptions bien établies dans de larges sections de travailleurs, a remis en question des faits qui existaient dans l’attitude et l’action des syndicats et des syndicalistes. Des “sauveurs” ont été essayés, les gouvernements ont changé, les attentes ont été déçues. La ligne de partenariat social et de collaboration de classe qui a dominé le mouvement ouvrier, sous la responsabilité des directions de la GSEE (Confédération Générale des Travailleurs Grecs) et de l’ADEDY (Direction supérieure des associations d’employés publics), membres de la CES en Grèce, a conduit à des pertes plus importantes pour les travailleurs, a légitimé et accepté la politique brutale anti-ouvrière.

Au cours des 12 dernières années, la classe ouvrière a payé de grands sacrifices tant pour sortir le capitalisme de sa crise que pour la phase de croissance capitaliste temporaire, au cours de laquelle non seulement elle n’a pas récupéré les pertes de la période précédente, mais a vu de nouvelles mesures anti-ouvrières entraver sa vie. Les grandes contradictions de la barbarie capitaliste, qui s’est avérée incapable de répondre aux besoins de survie les plus élémentaires de la population, sont apparues à la surface de la manière la plus aiguë. C’est ainsi que nous sommes arrivés aux 30.000 morts par la pandémie, à la privatisation de secteurs cruciaux pour la vie du peuple, comme la santé et l’énergie, à la réduction rapide des salaires, au gigantisme des impôts et à la pauvreté, aux taux de chômage énormes et au travail à temps partiel.

La cerise sur le gâteau de cette période de 12 ans a été l’intensification de l’autoritarisme et du terrorisme sur les lieux de travail et sur les droits syndicaux des travailleurs par une série de lois anti-ouvrières adoptées par tous les partis du capital, ND, SYRIZA, PASOK, avec comme point culminant la loi d’abomination de Hadjidakis qui vise à bloquer l’action des syndicats.

Dans ces conditions difficiles, le PAME a levé le drapeau de la lutte de classe pour la défense des intérêts des travailleurs et du peuple. Il a joué un rôle de premier plan dans l’organisation des luttes et a constamment soutenu les mobilisations militantes des syndicats.

Il a ouvert des fronts de lutte cruciaux pour la défense de la santé, des droits et de la vie même des travailleurs. Il a cultivé la désobéissance militante aux lois anti-travail, l’autoritarisme et la répression. Il n’a pas reculé sous le poids de la corrélation négative. Les syndicalistes et les syndicats ralliés au PAME ont joué un rôle décisif dans l’organisation de luttes importantes sur les grands lieux de travail, tels que COSCO, LARCO, E-FOOD, les hôpitaux publics, l’éducation. Ils ont organisé, sans aucune hésitation, la solidarité avec tous ceux qui luttaient, comme au KAVALA OIL et aux Fertilisants de Kavala, chez les coursiers et les livreurs, partout.

Nous avons rencontré des dizaines de syndicats et de syndicalistes sur les principaux fronts de lutte, dans des luttes sectorielles ou locales, dans des grèves intersyndicales qui étaient le plus souvent organisées sans la participation de la direction de la GSEE. Des luttes ont été organisées, avec des victoires mineures ou majeures. La collectivité et la solidarité ont été renforcées, de nouvelles forces sont entrées dans la bataille.

L’action pionnière et inébranlable des syndicats et des syndicalistes qui se sont ralliés au PAME repose sur le fait qu’il n’a pas reculé, il n’a pas fait des compromis derrière des portes fermées. Il n’a pas cherché à faire du mouvement syndical un tremplin pour l’ascension de gouvernements anti-ouvriers et antipopulaires, ni à choisir de l’oppresseur. Il ne divise pas les employeurs capitalistes en bons et mauvais, ni par extension leurs organizations et leurs alliances en bons et mauvais impérialistes. Il défend systématiquement la lutte de classe et les intérêts de notre classe.

Le PAME a mené cette lutte au sein du mouvement syndical, dans l’effort d’organisation des luttes, dans les congrès et les assemblées des organisations syndicales, contre la situation dégénérative que les forces du syndicalisme patronal et gouvernemental cherchaient à renforcer dans les syndicats. Telles ont été les luttes menées lors du dernier congrès de le la GSEE et lors des congrès des fédérations et des unions départementales.

Tout ce qui précède a intensifié la réflexion et les processus, a intensifié le débat sur la manière dont le mouvement va passer à la contre-offensive. Le nombre de syndicats qui sont partis d’un point de départ syndical différent et qui réfléchissent maintenant, sont parmi nous et suivent les travaux de notre Congrès est significatif. Cette réflexion fructueuse peut et doit se refléter dans le travail du Congrès National, pour mettre en lumière ce qui est résumé dans le slogan du Congrès ” la force se trouve dans l’organisation, l’espoir  se trouve dans la lutte, notre arme est la solidarité”, afin que la lutte de la classe ouvrière contre la pauvreté et les guerres, contre l’exploitation et la barbarie capitaliste puisse être renforcée.

Β. NOUS POUVONS AFFRONTER LA NOUVELLE ATTAQUE CONTRE LES DROITS DE LA CLASSE OUVRIÈRE ET EN SORTIR VICTORIEUX.

Nous avons de grandes luttes à mener. Les dilemmes de chantage et les tentatives de manipulation des travailleurs reviendront sous une nouvelle forme et nous rejetons ce qui est dit, à savoir qu’il est moderne et réaliste de se contenter de miettes, de mesurer nos vies goutte-à-goutte . Nous avons devant nous d’autres réformes anti-ouvrières, l’une après l’autre, visant à réduire les droits des travailleurs, mais aussi l’intervention patronale et gouvernementale qui cherche à nous faire accepter la barbarie de la guerre impérialiste comme une “lutte pour la démocratie”.

Déjà, les grandes maisons financières internationales, l’UE et divers états-majors de la bourgeoisie prévoient que, tôt ou tard, nous entrons dans une nouvelle phase de dépression de l’économie capitaliste, une nouvelle crise capitaliste.

La guerre impérialiste, comme la pandémie des deux dernières années, contribue comme catalyseur à l’expression encore plus agressive et aiguë des contradictions et impasses mêmes de la production capitaliste, à l’aiguisement du rapport capital-travail, à l’intensification de l’exploitation.

Les travailleurs en Grèce et dans le reste du monde vont être confrontés à une nouvelle vague de mesures anti-ouvrières, qui vont encore aggraver notre vie, exiger de nouveaux et lourds sacrifices de la part du peuple, chercher à balayer les droits, intensifier la répression, le terrorisme idéologique et politique.

Les dilemmes modernes des groupes d’entreprises et les priorités de la stratégie du capital en matière de “croissance verte” et de “transition numérique” ne sont rien d’autre que les termes modernes de l’esclavage et de l’exploitation des travailleurs.

La “transformation numérique” de l’État n’est pas neutre, mais sert à protéger et à améliorer ses fonctions dans une direction plus réactionnaire.

Le fichage digital permet la collecte et le traitement rapide de toutes les données personnelle : médicales, financières, juridiques, contacts sociaux, préférences, habitudes et intérêts. L’identité numérique, bien qu’apparaissant comme une étape de “facilitation”, est une tentative d’accepter la collecte et la disposition des données personnelles.

L’exercice du contrôle de l’activité syndicale par le registres électroniques des syndicats dans une base de données d’État, le contrôle des élections par le vote électronique, permettent d’enregistrer le choix de l’électeur et en même temps de façonner le résultat. Des capacités qu’ils envisagent d’étendre aux élections nationales.

Les capacités de contrôle et de surveillance grâce à des moyens numériques modernes sont améliorées, enregistrant et traitant légalement des données sur chaque aspect de la vie sociale des “citoyens numériques” dans des ”villes intelligentes”: de la quantité d’énergie consommée et du nombre de personnes vivant dans un logement, à la quantité et au type de déchets dans une maison. De la surveillance et de l’enregistrement du trafic automobile aux lieux, nombre et durée des rassemblements publics.

La soi-disant “transition verte” a apporté l’inflation et a poussé la classe ouvrière dans la “pauvreté énergétique” bien avant le début de la guerre impérialiste, dès l’été dernier. La flambé des prix de l’énergie va se poursuivre dans les années à venir.

La politique de délignification, les engagements de l’UE en matière de commerce des polluants et l’émergence du gaz importé comme carburant de transition essentiel ont été  mis en œuvre avec ardeur par tous les gouvernements de ces vingt dernières années.

Le SYRIZA et le KINAL sont complices de la ND dans la ” libéralisation” du secteur de l’électricité, conformément aux directives de l’UE. Ce cadre comprend la Bourse de l’énergie, qui a été établie par SYRIZA, un cadre qui est essentiellement mis en œuvre par le gouvernement actuel de la ND. Pendant les quatre années du SYRIZA, la production d’électricité à partir du lignite national a été réduite de 50%. L’actuel gouvernement ND a donné le coup de grâce en limitant la production de lignite à 10% du mélange énergétique total.

Il est de la responsabilité de tous les gouvernements et des partis de ND – SYRIZA – KINAL que nous ayons atteint le point où 50% du prix que nous payons pour le pétrole, pour le carburant, sont des taxes d’État destinées à soutenir le capital. “Des taxes spéciales et des taxes “vertes” ont été imposées, qui, avec le système de prix garantis par l’État, assurent des bénéfices excessifs aux groupes des Sources d’Énergie Renouvelables.

Des sanctions de l’UE et de l’OTAN sont imposées à la Russie, faisant grimper les prix de l’énergie, saignant les travailleurs et apportant des bénéfices aux monopoles américains du Gaz Naturel Liquéfié “alliés” et aux armateurs grecs. Et ce, malgré le fait que les États-Unis et l’Union européenne affirment que la gazéification du GNL augmente la libération de méthane dans l’atmosphère, qui a un effet négatif bien plus important que le CO2 sur le réchauffement de la planète. L’empreinte environnementale négative du GNL ne se limite pas au méthane, elle concerne la pollution de l’environnement marin et de la faune piscicole avec des implications pour la pêche. Le risque d’accidents à grande échelle est accru par la proximité des installations de GNL avec des zones forestières ou urbaines.

Face à l’attaque sur les revenus qu’entraîne la pauvreté énergétique et à l’augmentation encore plus forte des prix de tous les produits, le mouvement ouvrier se bat contre la libéralisation de l’énergie, la taxation par l’État des taxes indirectes sur les carburants, les engagements de l’UE qui transforment le lignite domestique bon marché en un carburant “très cher” par le biais du commerce des polluants; contre les sanctions de l’UE et de l’OTAN à l’encontre de la Russie qui remplacent le gaz naturel par du GNL américain très cher.

En même temps qu’ils promeuvent la “transition verte” à grand renfort de fonds publics et européens, il devient encore plus provocateur leur effort de réduire l’énorme question de la protection de la santé publique et de l’environnement à la seule question des émissions de CO2 et à la théorie controversée de la “crise climatique”.

La protection civile, la protection contre les tremblements de terre, la protection contre les incendies et la protection contre les inondations sont d’une importance bien plus immédiate et urgente pour protéger la vie et la santé des travailleurs. Un an après les incendies dévastateurs, les mesures nécessaires pour garantir les infrastructures n’ont pas été prises, à l’exception de celles relatives aux investissements “verts”, comme en Eubée. Les tristes événements survenus récemment à Voula sont prévisibles, car 4.000 postes permanents de pompiers sont actuellement vacants, l’âge moyen des forces existantes est supérieur à 45 ans et seulement 0,04 % du budget est alloué à la protection des écosystèmes forestiers!

Ce n’est que par hasard qu’aucun accident industriel majeur ne s’est encore produit dans les zones industrielles, car les causes sont toujours présentes: l’implantation anarchique des industries (raffineries, usines chimiques, entrepôts, traitement des déchets dangereux), la proximité des zones industrielles et résidentielles, l’absence de contrôle des conditions de santé et de sécurité dans les grandes usines, l’absence de voies de secours et de tout plan d’évacuation pour les dizaines de milliers de travailleurs et de résidents de la zone, l’absence de personnel pour la lutte contre l’incendie et les autres services d’urgence, le manque de personnel dans les centres de santé et les hôpitaux.

Comme pour les incendies et les inondations, ainsi que pour les “accidents” industriels, seul le peuple peut sauver le peuple, en luttant à travers des syndicats et d’autres organisations du mouvement pour des mesures efficaces visant à protéger sa santé et sa vie. Contre les lois anti-ouvrières – antipopulaires qui l’écrasent au travail, dégradent l’environnement, sapent notre qualité de vie. Pour le renforcement de la protection civile en donnant la priorité aux infrastructures, projets et mesures nécessaires à l’organisation et à la coordination des services compétents.

Le fameux Fonds de relance devient l’outil financier permettant d’intensifier l’attaque contre nos droits, alors même que les groupes d’entreprises s’enrichissent. Abolir le temps de travail par jour stable et les conventions collectives de travail. Pour que la flexibilité, les formes d’emploi flexibles, le travail à temps partiel et la “demi-vie” augmentent. Pour faire plus de saisies et de ventes aux enchères des maisons du peuples par les banques. C’est ce que l’UE et tous les partis du capital appellent “développement”.

Cependant, les travailleurs n’ont rien à gagner de cette ” développement”. Les travailleurs de nombreux secteurs, comme le tourisme, en sont bien conscients: ils voient les records de visites de millions de touristes être battus les uns après les autres, mais eux-mêmes travaillent des heures épuisantes, sont payés des miettes et vivent dans des cabanes à côté d’hôtels 5 étoiles.

Les marins de la première puissance maritime mondiale (des armateurs grecs), celle qui transporte le pétrole américain et russe avec les bénédictions de l’UE et de l’OTAN, le savent très bien. Dans le même temps, les marins n’ont pas de convention collective et, à tout moment, leur vie est en danger dans la mer Noire, le golfe Persique, l’océan Pacifique et ailleurs.

Les travailleurs du commerce dans les supermarchés en font l’expérience directe, où, dans les conditions de la pandémie et du confinement, les grands groupes commerciaux ont réalisé d’énormes bénéfices, tandis que dans le même temps les travailleurs du commerce étaient exposés au coronavirus, sans mesures de santé et de sécurité, perdant des collègues à cause de la pandémie et continuant à travailler des heures épuisantes, du matin au soir, pour 400 et 500 euros.

Ces exemples peuvent être trouvés dans tous les secteurs. Des exemples qui confirment que la croissance de leurs profits est basée sur l’exploitation brutale des travailleurs, sur l’abolition des droits et des acquis.

De même, notre peuple, comme celui d’autres pays, doit payer la facture des guerres impérialistes à grands frais.

Pour justifier le nouveau massacre et l’implication de notre pays dans la guerre impérialiste aux côtés de l’UE et de l’OTAN, le gouvernement de la ND a recours à tous ses arguments misérables. Que la guerre est contre le “révisionnisme” et les “régimes totalitaires”, pour la défense des “valeurs démocratiques et de la liberté”. En d’autres termes, avec les mêmes arguments qui ont semé la mort en Yougoslavie, en Irak, en Syrie, en Afghanistan et ailleurs.

Ils cachent la véritable cause de la guerre impérialiste qui se déroule sur le territoire de l’Ukraine, qui n’est autre que la compétition pour une part du marché des richesses minérales, de l’énergie, des pipelines et des réseaux de transport, pour les supports géopolitiques et les sphères d’influence. Ceux-ci sont la cible des deux camps de bandits depuis des années, des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE d’une part et de la Russie d’autre part, qui exploite les slogans “antifascistes” et la ligne de “protection des peuples du Donbass” pour justifier l’invasion militaire inacceptable.

Les travailleurs et les syndicats ne doivent pas s’aligner et soutenir les choix du gouvernement et des autres partis bourgeois afin d’obtenir une part plus importante dans la concurrence internationale pour les armateurs, les industriels et les banquiers de Grèce, qui cherchent à améliorer leur position. Cet objectif, qui est concentré sur la “vision” de l’amélioration géostratégique du pays, a été et est servi par tous les gouvernements, par la Nouvelle Démocratie, par SYRIZA, par PASOK, dans toutes les années précédentes et aujourd’hui. Pour les avions de guerre et les frégates, pour l’OTAN, ils donnent des milliards chaque année, tandis que pour le peuple, ils ferment les hôpitaux et les écoles, réduisent les salaires, les pensions, les allocations de chômage pour les chômeurs, et laissent les pompiers sans flotte et sans moyens appropriés.

Personne ne devrait croire les mensonges des gouvernements selon lesquels les dépenses de l’OTAN et la transformation du pays en un vaste porte-avions américain de l’OTAN sont pour la sécurité du pays. La preuve en est que l’encouragement de la provocation turque est avant tout donné par l’OTAN elle-même, une OTAN qui ne reconnaît pas les frontières nationales et parle de “territoire de l’OTAN”, qui ”grise” la mer Égée, qui reconnaît la Turquie comme un acteur clé de la région et un partenaire stratégique. C’est pourquoi ils promeuvent des scénarios de cogestion de la mer Égée et des ressources énergétiques, qui nous feront vivre de nouvelles aventures. Dans ce sens, la bourgeoisie turque renforce son pouvoir de négociation pour dire le “oui” tant désiré à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN.

Les intérêts des armateurs, des industriels, des grands commerçants et des fabricants les qualifient toujours de “nationaux” et nous demandent d’être non seulement tolérants à l’égard de leurs jeux sales, mais aussi de faire preuve d'”unité nationale”.

L'”unité nationale” que les partis bourgeois proclament de temps en temps est un piège mortel pour notre peuple. Les affrontements militaires sont la continuation inévitable des antagonismes, des crises qui remplissent le quotidien de ce système d’exploitation pourri et injuste. Aucune confiance dans leurs gouvernements et dans les partis qui servent ces intérêts, dans la ND, le SYRIZA et les autres partis du capital.

Il est nécessaire de renforcer de manière décisive la lutte des syndicats et des travailleurs contre la guerre et la solidarité avec les réfugiés. Notre pays doit se désengager de la guerre, quelle que soit la forme sous laquelle il y participe, soit en envoyant du matériel militaire, soit en utilisant la Grèce comme base de guerre. Aucun soldat en dehors des frontières. Annuler l’accord grec-américain et fermer toutes les bases de la mort.

Jamais le ”côté correct” de l’histoire n’a été les fausses alliances  et les plans des capitalistes. Ceux-ci ont été payés au prix fort par le peuple, avec son propre sang. Le côté correct de l’histoire est celui qui est conforme aux droits du plus grand nombre, aux droits du peuple. Le côté correct de l’histoire est celui qui va de pair avec la paix, le progrès social, la prospérité sociale populaire, le renversement des causes qui engendrent la guerre et l’exploitation, en dehors de toute union impérialiste, comme l’UE et l’OTAN.

Dans ces conditions, il est crucial que le mouvement syndical ne soit pas pris dans les griffes des gouvernements bourgeois et des groupes d’entreprises. Qu’il défende la lutte des classes et les intérêts des travailleurs – du peuple, en action conjointe avec les travailleurs indépendants de la ville et les paysans pauvres, qui souffrent de la politique des monopoles et des unions impérialistes.

Il est crucial qu’il opposer sa propre ligne de lutte à travers un large front de fédérations, des unions départementales, de syndicats et de syndicalistes, un mouvement de renversement pour la vie et le travail avec droits.

Il est bon de se rappeler la décision du PAME en 2016 pour voir non seulement qui avait raison, mais la justesse du critère de classe que nous devons avoir proie : “Il n’y a pas de crime qu’ils ne tenteront pas de commettre s’ils pensent que cela améliore leur position dans la compétition. La bourgeoisie grecque a démontré à de nombreuses reprises dans le passé son agressivité envers les autres peuples, qu’elle n’hésite pas à participer aux massacres les plus sanglants, à impliquer notre peuple dans de grandes aventures afin de réclamer des parts de la des loups impérialistes, de jouer un rôle plus actif sur l’échiquier géopolitique, d’améliorer sa position.”

Il a également averti: “L’évolution de la situation nous avertit du danger de conflits généralisés et de guerres impérialistes. …. C’est le moyen des patrons pour sortir de la crise, pour récupérer l’économie capitaliste: une exploitation plus profonde de leurs peuples et une redistribution sanglante des frontières, des routes commerciales, de l’énergie, des marchés et des sphères d’influence, l’exploitation d’autres peuples. C’est ce que les capitalistes et leurs partis, leurs gouvernements baptisent leurs objectifs nationaux. Nous avons déjà vu ce travail. … Nous le voyons à nouveau, bien vivant devant nous.”

Aujourd’hui, nous avons plus d’expérience! Nous devons être mieux préparés à la nouvelle attaque qui se profile, pour renforcer les syndicats, pour passer à la contre-attaque. Pour mettre nos besoins au premier plan.

  1. LA CONTRIBUTION DU PAME ET LES LUTTES DÉVELOPPÉES CES DERNIÈRES ANNÉES UN HÉRITAGE PRÉCIEUX POUR LE MOUVEMENT SYNDICAL POUR MENER LA CONTRE-ATTAQUE

La création et l’action du PAME se sont avérées d’une importance décisive. Il est devenu un point de référence, exprimant la nécessité de regroupement et de contre-attaque du mouvement ouvrier syndical, de l’organisation de la lutte des travailleurs sur la base de leurs propres intérêts contre la ligne de compromis et de soumission aux intérêts des employeurs, qui est poursuivie et maintenue par les directions qui forment le noyau du syndicalisme gouvernemental patronal. La création et l’action du PAME ont remué les eaux stagnantes.

Cela s’est confirmé à travers les grands fronts de lutte et les combats, dans lesquels les syndicats et les syndicalistes qui se sont ralliés au PAME ces dernières années ont joué un rôle de premier plan. Nous voulons ramener ces fronts de lutte et ces luttes dans la discussion avec les travailleurs et les syndicats, pour les étudier, les diffuser, en tirer des leçons, les multiplier, les généraliser sur les lieux de travail.

Une expérience précieuse a été accumulée, parce que chaque front de lutte, chaque petite ou grande lutte ouverte à l’initiative des forces du PAME, a été constamment imprégnée du concept de défense des besoins contemporains des travailleurs contre la politique antipopulaire des gouvernements bourgeois et des groupes d’entreprises. C’est l’élément qui a uni les luttes, renforcé l’action commune et la solidarité, et éclairé la perspective du mouvement.

Tels fronts ont été :

– La lutte pour les conventions collectives de travail et les augmentations de salaire, pour Collection Collective Générale National: un grand front que nous avons ouvert dans les syndicats contre la “compétitivité”, l’ajustement aux règles “fiscales”, le gel des salaires, la stratégie globale des partis bourgeois. Contre la tentative du syndicalisme patronal et gouvernemental et les directions de la GSEE et de l’ADEDY, qui n’ont pas ouvert cette question pendant plus d’une décennie, restant fidèles aux engagements du mémorandum et à la ligne de “la résilience de l’économie capitaliste”. Un rôle décisif avait été joué par l’initiative du PAME et la plate-forme de la lutte pour les conventions collectives qui a rallié 513 syndicats à la fin de 2016. Avec cette orientation, des dizaines de syndicats sont entrés dans la bataille pour la signature de Conventions collectives et pour des augmentations salariales, aboutissant à quelques victoires importantes, comme avec la Convention sectoriel des Constructeurs, dans la Zone de construction et de réparation navale, où pour la première fois en huit ans la stratégie de congélation des salaires a été brisée avec la signature d’une convention collective sectorielle par le Syndicat des métallurgistes en 2017, chez COSCO et ailleurs.

– Les luttes pour défendre la sécurité sociale. L’accent a été mis sur la loi de Katrougalos du SYRIZA et la loi de Vroutsis de la ND sur les fonds professionnels. Le travail de rassemblement parmi les bases a été renforcé, alors que la contribution des associations de retraités, l’action du Comité de coordination de la lutte, centrée sur la Fédération des retraités de l’IKA, qui est devenue l’organisateur – coordinateur naturel du mouvement des retraités, est particulière.

– La période de la pandémie est un chapitre spécial de l’action du PAME, un grand héritage dans le parcours moderne du mouvement syndical. La confrontation sur tous les fronts, pour la défense du droit à la santé, au revenu, aux droits et aux libertés, s’est renforcée. L’intervention s’est intensifiée, en commençant par des mobilisations symboliques, comme celle des travailleurs de la santé devant le ministère de la santé, jusqu’à l’organisation de grèves nationales pour l’ensemble des travailleurs. Les luttes de grève dans lesquelles s’est exprimée la désobéissance à la répression et la tentative de limiter l’action des syndicats (par exemple les lois de Chrysochoidis et Hadjidakis). Ce sont des actions qui ont culminé avec la désobéissance organisée des syndicats qui se rallient au PAME le 1er mai – désormais historique – et pendant l’anniversaire du soulèvement à l’école polytechnique de 2020. Des actions qui ont été connues dans le monde entier, qui ont montré la force de la classe ouvrière organisée et de la lutte de classe, qui ont répandu l’espoir et l’optimisme. Ils ont envoyé un message de “désobéissance organisée”.

– Le procès d’Aube Dorée et la lutte pour empêcher le fascisme de s’enraciner sur les lieux de travail et dans les syndicats. L’énorme contribution des syndicats de classe et d’autres militants pionniers ralliés au PAME a été l’isolement constant et durable des nazis sur les lieux de travail, la culture de la tolérance zéro pour leurs actions et leurs opinions. Leur dénonciation, leur expulsion des syndicats, l’annulation de leur tentative d’être candidats aux élections syndicales avec le soutien des employeurs, leur confrontation militante sur les lieux de travail, chaque fois qu’ils osent se présenter pour une tournée ou qu’ils se comportent comme les hommes de main des employeurs. Contribution à la mobilisation massive de dizaines de milliers de personnes lors du procès de l’Aube dorée. L’attitude courageuse des syndicalistes de PAME du Pirée lors du procès.

– Les syndicalistes et les syndicats ralliés au PAME, avant et surtout pendant la pandémie, ont donné le ton militant de la confrontation avec la politique gouvernementale en matière d’éducation. Ils ont montré les conséquences de classe sur l’éducation, mais aussi sur la constitution générale psycho-sociale et physique des élèves. Ils se sont attaqués au cadre législatif réactionnaire qui favorise davantage la catégorisation des écoles et des élèves. Ils ont organisé la lutte contre le contenu réactionnaire de l’évaluation, qui resserre l’emprise de l’État sur les enseignants pour contrôler ce que les élèves apprennent.

– Action contre la guerre impérialiste, solidarité avec les réfugiés et les migrants: C’est une orientation ferme du PAME, qui après tout a été formé dans les flammes de la guerre impérialiste en Yougoslavie en 1999. Le Congrès de cette année se déroule alors que la guerre impérialiste en Ukraine se poursuit et qu’au même moment se développent d’importantes activités anti-impérialistes des syndicats qui se rallient au PAME. Nous cultivons constamment l’action anti-impérialiste, exprimons notre solidarité avec les peuples et les syndicats au cœur des guerres, avec les réfugiés, notamment lors des grandes vagues de 2017-2018, luttons contre le racisme et la xénophobie. En 2017, 5 Fédérations et 39 syndicalistes d’autres pays ont soutenu l’événement anti-impérialiste de deux jours à Thessalonique.

Un chapitre important est l’effort avec les migrants dans un certain nombre de secteurs, comme les aliments – boissons et les habillements – cuir. L’expérience récente de l’intervention du PAME auprès des travailleurs agricoles de Manolada a eu un impact énorme et mesure des résultats positifs. Aujourd’hui, une délégation de travailleurs agricoles migrants, ces travailleurs de la terre qui cultivent l”’or rouge”, sont ici avec nous, malgré les menaces et le chantage. Nous les saluons séparément.

– L’une des principales batailles a été la lutte contre l’adoption de la loi Hadjidakis, une bataille qui continue de garantir que cette abomination reste sur le papier. Parce qu’il renverse les conquêtes fondamentales de la classe ouvrière telles que la journée de travail de 8 heures, le droit de grève et l’organisation syndicale. S’il n’y avait pas eu le PAME, cette loi aurait été adoptée sans aucune réaction, comme l’ont montré l’attitude de la GSEE – ADEDY, la révélation du Ministère du Travail que la GSEE était co-auteur du projet de loi, l’adoption de la loi ou de la majeure partie de celle-ci par tous les partis bourgeois.

Le rassemblement des syndicats et l’appel à la désobéissance ont été largement adoptés. Il y a eu trois grèves sous interdiction, organisées “par les bases”, par des décisions des syndicats, des fédérations et des union départementales, alors que la majorité de la GSEE cultivait la complaisance et soutenait l’adoption de cette loi, tandis que la direction de l’ADEDY affirmait qu’elle ne concernait pas le secteur public. Pourtant, aujourd’hui, nombre de ses dispositions sont restées inactives, telles que les dispositions relatives à la limitation des grèves, au “personnel de service garanti”, qui n’est rien d’autre qu’un mécanisme légal de bris de grève, au fichage des syndicalistes et aux élections électroniques, que peu de syndicats ont utilisées.

– Un chapitre distinct est consacré aux batailles que les syndicats mènent aux côtés de tous les citoyens pour défendre la vie et les biens du peuple, pour se protéger des catastrophes naturelles. Les actions de nombreux syndicats et organisations de masse, la formation de comités de lutte avec les associations agricoles pour les victimes des inondations en Thessalie et en Eubée, en Ilia, les associations de travailleurs indépendants pour les conséquences des incendies à Mati, Mandra, dans le nord de l’Eubée, aux victimes du tremblement de terre à Samos et en Crète, dans chaque région où se produisent des catastrophes, ont mis en évidence les éléments authentiques de la solidarité et de l’offre des travailleurs, mais aussi de l’alliance sociale. Ils ont mené un énorme combat pour révéler les causes réelles de ces catastrophes et mettre en lumière les exigences vitales de la protection de la vie et des droits de la population.

Les syndicalistes et les syndicats ralliés au PAME ont grandement contribué à l’élaboration de plates-formes de lutte qui exprimaient les besoins réels des travailleurs, traçant une ligne de démarcation par rapport à la ligne de compromis de la GSEE et de l’ADEDY. Ils ont permis à de nouvelles forces de s’exprimer dans la lutte, parce qu’ils voyaient dans ces revendications ce qu’il y avait de plus crucial et de plus nécessaire pour qu’ils puissent vivre.

La plate-forme de lutte élaboré par le PAME est devenu la base pour que de nouveaux syndicats et syndicalistes rejoignent les luttes, ils ont renforcé les fronts de lutte.

– Avec notre intervention sur la convention collective générale nationale et les conventions collectives en général, la grande question du temps de travail, des heures de travail journalier stables et de la nécessité de droits modernes est devenue une question centrale. Un débat s’est développé sur l’abolition de la journée de travail de 8 heures, les heures supplémentaires non rémunérées et la réglementation du temps de travail, la suppression du repos dominical, la pérennisation du télétravail et les conditions modernes de contrôle et de coercition des travailleurs pour intensifier l’exploitation dans le cadre de la stratégie de “transition numérique” du capital. Nous avons intensifié la confrontation avec les relations de travail souples et flexibles qui dominent la main-d’œuvre féminine et sont présentées comme des mesures visant à “concilier la vie familiale et la vie professionnelle”. Ces mesures gouvernementales, cette politique, ne facilitent pas la vie de la mère qui travaille, mais fragmentent sa vie familiale et personnelle, car toute distinction entre le temps de travail et le temps libre se perd.

– Des expériences positives ont été tirées du travail sur la sécurité sociale, sur la protection de la santé des peuples et le renforcement du système de santé publique, sur les travailleurs contractuels, les professeurs remplaçants et les contractuels à durée déterminée dans le secteur public, dont le point culminant a été la révision de l’article 103 de la Constitution, qui a rallié de nombreux syndicats du secteur public. Des cadres de lutte que nous avons élaborés pour le repos dominical, la défense des revenus et contre la précision, la protection politique et les catastrophes naturelles, pour la guerre impérialiste.

Un chapitre distinct, mais important, est celui de la solidarité internationale que le PAME et les syndicats qui y sont unis ont reçue lors de luttes importantes dans des entreprises telles que COSCO et E-FOOD, pendant la période de la pandémie et surtout avec le Premier Mai 2020, qui a fait connaître au monde entier la désobéissance organisée des syndicats en Grèce. Le PAME a soutenu à son tour toutes les grandes grèves, tous les syndicats qui sont sortis pour affronter les employeurs, les monopoles, les gouvernements, leurs unions impérialistes dans un certain nombre de pays, comme la France, l’Italie, l’Inde, la Turquie, le Kazakhstan.   Et elle continuera dans cette direction, en soutenant toutes les justes revendications des syndicats en lutte, ainsi que leur solidarité avec les peuples de Cuba, de Palestine, de Chypre et de tout autre peuple luttant contre la barbarie impérialiste.

Un rôle important dans tout cela a été joué par l’action de la Fédération syndicale mondiale, à laquelle PAME participe activement et soutient toutes ses initiatives. Depuis son dernier congrès à Rome, en Italie, la FSM est sortie renforcée, avec de nombreux nouveaux membres, et a conquis avoir des membres dans 135 pays du monde, représentant plus de 110 millions de travailleurs.

Collègues,

Les deux années de pandémie ont révélé encore davantage les véritables héros, ceux qui tirent réellement les ficelles de la vie, de la lutte et du progrès. Nous avons vu devant nous se matérialiser notre slogan, né dans les dures luttes de classe des années précédentes : “Sans toi aucun engrenage ne tourne, ouvrier tu peux vivre sans patrons”. Le travail de millions de travailleurs a permis aux sociétés de rester debout. Il a montré qui sont les nécessaires et qui sont les superflus, les parasites de la vie sociale, qui n’offrent absolument rien, mais qui gardent avec le pouvoir qu’ils ont la richesse que le reste d’entre nous produit.

La pandémie a exposé ceux qui tentent de tailler sur mesure les évolutions apportés par le développement des technologies et des avances scientifiques. Ceux qui cherchent à réintroduire des idéologies autour de la fin de la classe ouvrière, en particulier dans les secteurs de la production. Ceux qui cherchent à convaincre que les travailleurs doivent sacrifier leur santé et leur vie, leur travail et leurs droits, leurs libertés syndicales et individuelles, afin de protéger la croissance des entreprises et des profits.

Contre les valeurs pourries du patronat capitaliste, de l’exploitation et de la répression, le mouvement syndical de classe, les syndicats et les syndicalistes ralliés au PAME ont continué à mener des batailles pionnières et ont mis en avant de manière cohérente et militante les revendications des travailleurs. Elles ont combattu les idées réactionnaires qui encouragent la concurrence entre les travailleurs masculins et féminins. Ils n’ont pas succombé aux appels à la soumission, ils n’ont pas dit “on réglera ça plus tard”, mais ont pris la tête de l’organisation et de la résistance des travailleurs pour la défense de leurs droits.

Avec cette orientation, nous continuons à faire de la revitalisation et de la contre-attaque des syndicats une réalité avec des forces nouvelles, avec un élan et une détermination accrus, afin de défendre les droits et d’étendre les acquis des travailleurs. Pour faire face à l’attaque du gouvernement et des groupes d’entreprises, aux nouvelles souffrances qui attendent notre peuple à cause de la guerre impérialiste, à l’intensification de l’exploitation et à l’intensification de la pauvreté, à l’intensification de l’attaque contre les droits des travailleurs, à l’intensification de la répression étatique et de la violence patronale.

  1. LA LUTTE LA GSEE ET L’ADEDY, LES CONGRÈS DES FÉDÉRATIONS ET DES UNIONS DÉPARTEMENTALES. LA NÉCESSITÉ DE MASSIFIER LES SYNDICATS ET DE CHANGER LA CORRÉLATION.

Une condition préalable importante pour un tel parcours est de fermer la plaie créée dans le corps des travailleurs par le gouvernement et le syndicalisme patronal, les forces à la tête de la GSEE et de l’ADEDY. Ce sont des directions qui veulent que le mouvement soit menotté, captif des intérêts des groupes d’affaires.

La confrontation qui s’est développée au cours des congrès des principales fédérations et unions départementales, et au sein de la GSEE elle-même, ne portait pas sur les chaises, mais sur l’orientation et l’attitude que les syndicats devraient avoir, pour les détacher de la ligne des employeurs, contre l’adoption des valeurs de compétitivité et de partenariat, de collaboration de classe, contre les phénomènes de dégénérescence et de fraude, pour de libérer les syndicats de l’étreinte mortelle de l’État et des employeurs.

Il y a eu une lutte substantielle, contre la ligne d’intégration, mais aussi contre la tentative de la GSEE, dont on se souvient tous, de former en 2017 une caricature appelée “alliance sociale” avec le patronat. Nous nous sommes attaqués à l’axe central du gouvernement antipopulaire de SYRIZA – ANEL, disant qu’il peut y avoir un développement capitaliste avec un signe positif et pro-populaire, ce qu’il a annoncé lors de Congrès avec les maires, les employeurs et le syndicalisme patronal dans les villes du pays. Nous avons élaboré les plateformes de la lutte et de la confrontation, en soulignant la nécessité d’une lutte sans compromis des syndicats contre la stratégie des groupes d’entreprises et de leurs gouvernements de toutes les couleurs, faisant du progrès quant au rassemblement militant à l’échelle nationale, par ville, par secteur.

Sans cette lutte dans les Unions Départementales, les Fédérations, les syndicats, dans la GSEE elle-même, les réflexes ne se seraient pas élevés et la résistance n’aurait pas été cultivée face à la nouvelle attaque contre les droits syndicaux acquis, contre le caractère même des syndicats, contre leur transformation d’organes collectifs de travailleurs en caricatures électroniques, d’organisations de travailleurs en clubs fermés pour la gestion de programmes financiers et de formations bureaucratiques, non affectés par la participation des travailleurs à travers des processus démocratiques de masse. Les batailles dans les Centres du Travail Régionaux de Patras, Corfou, Ioannina, Pirée, Athènes, Thessalonique, Héraklion, dans la Fédération des travailleurs du secteur privé(OIE), la Fédération Nationale des Travailleurs du Métal de Grèce (POEM) et la Fédération Nationale des Marins  (PNO) ont été importantes, du point de vue de la lutte et du conflit dur, tandis que les “Congrès” de la GSEE à Kalamata, Rhodes et Kavouri, Attique, ont été un point culminant important.

Il a été démontré que la direction de la GSEE ne compte pas sur la participation dynamique et active des travailleurs. Elle a eu besoin de l’aide du gouvernement et de la police pour maintenir ses chaises, donnant en retour son soutien total au gouvernement et aux groupes d’affaires, pour réaliser leurs aspirations chroniques et les imposer par la loi dans des conditions de pandémie et avec la restriction de l’action sociale et politique, syndicale de masse.

Qui peut oublier que la majorité de la GSEE a soutenu les mémorandums et toutes les mesures anti-ouvrières pendant la longue crise capitaliste, car, comme ils le disaient, il faut un environnement sain pour le développement de l’esprit d’entreprise? Qui ne se souvient pas avec colère que la direction de la GSEE a soutenu l’adoption de politiques impopulaires pendant la période de la pandémie, exonérant les politiques criminelles du gouvernement et des groupes d’entreprises, en disant que les luttes mettaient en danger la vie des travailleurs ? Qui peut oublier les déclarations de cette direction sur la fin des grèves, qu’elles sont des formes obsolètes de la lutte des classes ?

La lutte pour la défense des syndicats sous le slogan “des syndicats de travailleurs, pas d’employeurs” est correct et juste. Elle a été confirmée par les développements ultérieurs. La défense de l’orientation militante des syndicats, leur fonctionnement démocratique contre l’ingérence manifeste du grand patronat, la ligne de lutte qu’ils forment en opposition aux intérêts du patronat, sont des conditions préalables pour qu’ils ne soient pas désarmés, pour qu’ils puissent résister aux attaques contre les droits garantis de leurs membres. 

Toutes ces actions ont abouti à des grèves importantes, organisées par les bases, avec la participation des plus grands syndicats, à travers des luttes dans les grandes entreprises.

Depuis janvier 2017, il y a eu 9 grèves nationales de  tous les syndicats sans la participation de la direction de la GSEE. Dans certains d’entre eux, elle a été contrainte de participer, après la participation de grands syndicats, comme les centres syndicaux régionaux d’Athènes et du Pirée, les syndicats des transports urbains d’Athènes et de Thessalonique, les syndicats de marins, les grandes fédérations du secteur privé et public (par exemple OEGNE, POEDIN, etc.).

L’effort pour massifier les syndicats, en fonder de nouveaux et renforcer l’unité de classe des travailleurs est un héritage précieux. Sans changement au niveau de l’organisation, il ne peut y avoir de changement dans la corrélation, et il ne peut être question de regrouper le mouvement.

De dures luttes ont été menées, il y a des exemples brillants.

Comme le syndicat des dockers de COSCO qui a mené de dures batailles dans des conditions très difficiles pour imposer des mesures de santé et de sécurité au travail et pour signer une convention collective. Au cours des quatre dernières années, le syndicat a organisé plus de 15 jours de grève, presque tous jugées illégales par les tribunaux bourgeois, mais qui ont eu lieu avec la participation massive des travailleurs et la grande solidarité dont cette lutte a bénéficié.

Comme le syndicat de l’hôpital Evangelismos, qui a été le premier à unir les travailleurs de la santé, affiliant de centaines de nettoyeuses brutalement exploitées, des serveuses d’hôpital des contracteurs, organisant une lutte conjointe des médecins, des infirmières, des travailleurs et des patients. Elle a ouvert la voie à la plupart des syndicats hospitaliers du pays pour qu’ils travaillent de cette manière, et en conséquence, les statuts de leur fédération, POEDIN, ont été modifiés lors de son récent congrès.

C’est une question cruciale pour renforcer le niveau d’organisation de la classe ouvrière. Une condition préalable est l’entrée de travailleurs jeunes, de femmes, d’immigrants. L’enracinement des syndicats dans les grands lieux de travail et dans les secteurs critiques. L’unité des travailleurs, quelles que soient leurs relations de travail.

Une autre question cruciale est l’amélioration décisive du fonctionnement des syndicats. Leur engagement dans toutes les questions concernant les jeunes, la famille ouvrière, l’ouverture d’un front contre l’attitude “guildiste” et l’enfermement dans les questions de chaque secteur qui sont constamment reproduites par l’attaque patronale.

Ε. AFIN DE RENFORCER LA LUTTE DE CLASSE, LA CONFRONTATION AVEC LA POLITIQUE DES MONOPOLES ET DE LA BARBARIE CAPITALISTE, LE RENFORCEMENT DU PAME AVEC DE NOUVELLES FORCES, AVEC DE NOUVEAUX SYNDICATS EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE.

Il est nécessaire aujourd’hui de renforcer la lutte sur les lieux de travail, dans les secteurs, de renforcer la contre-attaque du mouvement ouvrier syndical, d’enraciner partout la réponse ouvrière organisée!

Pour le mouvement des travailleurs, il est préjudiciable non seulement de devenir un applaudisseur des choix du gouvernement, mais aussi de devenir un levier de pression pour un changement gouvernemental. Au fil des ans, il n’y a pas eu de gouvernement qui n’ait pas intensifié l’offensive contre le peuple, qui n’ait pas repris là où le précédent s’était arrêté. L’expérience du changement de gouvernement, appelée “première fois de la gauche”, s’est avérée douloureuse pour les travailleurs.

Contre tous ceux qui prévoient la fin des syndicats, leur transformation en clubs électroniques et le remplacement de la participation en direct par un “like”, tous ceux qui ont pris comme acquis la fin de la grève comme forme de lutte, tous ceux qui tentent de transformer les syndicats en supporteurs d’alternances gouvernementales et la délégation de la lutte à des messies gouvernementaux futurs, il est nécessaire que le mouvement syndical discute collectivement et de manière organisée, pour décider sur sa réponse.

La force des travailleurs réside dans la lutte des classes, dans l’organisation et la lutte revendicative. Ce qui a été conquis dans l’histoire du mouvement syndical n’a pas été donné par un gouvernement, il a été conquis par des luttes de classe dures, souvent sanglantes. Les luttes modernes l’ont confirmé.

Aujourd’hui, toutes les conditions existent, productives, scientifiques et technologiques, pour un développement pro-populaire, pour une vie dignifiée, pour un travail avec droits. C’est nous qui produisons toutes les richesses! Notre sueur, notre travail est récolté par une poignée de groupes monopolistiques. Cela peut changer.

Par conséquent, la lutte pour couvrir les pertes, pour une vie dignifiée, doit être combinée avec la lutte pour le développement visant à satisfaire nos propres besoins vitaux et contemporains dans le travail et la vie, et non les profits d’une poignée de conglomérats. Un tel développement ne peut exister tant que la bourgeoisie détient le volant du pouvoir et possède les moyens de production. Elle ne peut exister au sein d’unions impérialistes telles que l’UE et l’OTAN. C’est pourquoi nous nous battons pour libérer notre pays de ces organisations impérialistes prédatrices.

C’est pourquoi aujourd’hui nous avons besoin de:

  • Un mouvement syndical ouvrier luttant contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Elle exigera des conditions de travail modernes, avec des heures de travail journalier stables, avec des augmentations de salaires et de pensions, avec une extension des avantages sociaux, pour une réduction du temps de travail qui une demande bien opportune.
  • Un mouvement vivant qui changera la corrélation négative, renversera les leaderships et les processus bureaucratiques, gouvernementaux, pro-employeurs. Avec des syndicats qui uniront les travailleurs, quelle que soit leur relation de travail, défendront des processus vivants et collectifs avec la participation active des travailleurs, fonctionneront sur la base de ceux-ci. Des syndicats ouverts et démocratiques, un pôle d’attraction pour les jeunes travailleurs, de manière que chaque travailleur-euse et employé-e puisse voir dans l’action des syndicats, ses revendications, ses préoccupations, ses luttes, la solidarité de ses collègues.
  • Un mouvement de contre-attaque, et non de défaitisme et de compromis. Des syndicats indépendants des griffes des employeurs et de leurs gouvernements, avec un front ouvert contre eux.
  • Un mouvement qui ira plus loin dans la lutte, en présentant des revendications globales qui répondent aux besoins contemporains du peuple et aux possibilités qui émergent sur la base de la science et de la technologie.
  • Un mouvement qui sera aux côtés des opprimés du monde entier, avec une véritable solidarité internationaliste, contre les guerres impérialistes qui font couler le sang des civils, créent de la pauvreté, de la misère et des réfugiés.

Nous discutons sur la plate-forme de lutte du PAME et nous voulons qu’elle soit un critère pour l’organisation et la lutte des travailleurs comme nous l’avons fait depuis notre fondation.

Nous exigeons la vie que nous méritons. Pas de compromis avec la pauvreté, la vie misérable, avec la logique de faisabilité basée sur la compétitivité et la rentabilité des entreprises. Il n’y a pas de salut dans la logique du repli constant, la logique du moindre mal, la logique qui identifie les intérêts des travailleurs aux intérêts des entreprises, puisque ces dernières sont voraces dans leur exploitation de nous.

Nous cherchons à ce que chaque Fédération, Centre régional syndical, syndicat ait sa propre responsabilité dans l’élaboration des objectifs, des revendications. Prendre en compte les conditions et les développements dans chaque lieu, le degré d’organisation et les humeurs des travailleurs avec l’orientation d’unifier la direction de classe et de la renforcer par secteur et entre les grands lieux de travail.

Le critère pour nos revendications est les besoins contemporains des travailleurs et la capacité de notre époque à les réaliser et non les profits des patrons. Nous mettons en évidence les causes qui entravent le progrès social, qui sont un frein au développement social, qui sont la domination de la propriété capitaliste, la recherche du profit, leurs associations impérialistes et leurs partis. La vie elle-même, la riche expérience, surtout de ces dernières années, prouve de manière claire que dans le cadre de l’UE, le pouvoir des monopoles, il ne peut y avoir de solution gouvernementale favorable aux peuples.

Nous mettons en avant des objectifs de lutte et des revendications, comment il vaut la peine de vivre et de travailler aujourd’hui sur la base du développement de la science et des moyens de production. Aujourd’hui, il existe toutes les possibilités pour travail stable avec droits, réduction du temps de travail, sécurité sociale universelle, services de santé et de bien-être gratuits et de qualité, une protection de la santé et de la sécurité au travail, éducation, protection sociale de la maternité, afin que les femmes ne soient pas contraintes de travailler à temps partiel ou de manière saisonnière ou de ne pas travailler pour quelques années.

Nous cherchons à faire les plateformes de lutte le sujet de discussion des travailleurs eux-mêmes, à travers des processus ouverts, de masse et démocratiques des syndicats. Les travailleurs ont le droit de s’exprimer, de faire des propositions, d’avoir un véritable débat d’idées et de positions, de codécider et d’implémenter leurs décisions.

Il existe suffisamment d’exemples pour renforcer le débat sur le type de syndicats dont la classe ouvrière a besoin aujourd’hui, avec quelle ligne de lutte, avec une participation effective des travailleurs et un fonctionnement démocratique, massifié et enraciné dans les lieux de travail, en opposition au fonctionnement bureaucratique des syndicats promu par le syndicalisme patronal et gouvernemental, les soi-disant votes électroniques sans participation aux processus collectifs dans lesquels un travailleur peut formuler un critère par la lutte, ainsi que le fichage électronique.

Cet effort, combiné aux luttes et à la ligne de désobéissance aux lois anti-ouvrières, a eu une contribution substantielle de sorte qu’un an après l’adoption de ces dispositions, très peu de syndicats les ont mises en œuvre, elles sont restées en pratique inactives.

Le regroupement du mouvement syndical passe par cette voie. Elle nécessite de bonnes connaissances, de l’expérience, un plan unifié, une orientation, des objectifs pour la contre-attaque, un mouvement de renversement et d’espoir.

Le PAME se renforce et prépare de nouvelles luttes, plus importantes et plus militantes.

Ennemis et amis reconnaissent que le PAME est la partie la plus structurée et la plus militante du mouvement syndical ouvrier, plusieurs autres syndicats et de nombreux travailleurs qui ont quelques réserves attendent avec impatience ce mouvement et ses initiatives.

Avec PAME et ses luttes, il y a eu de petites victoires, retardant l’attaque frontale qui a eu lieu, des obstacles ont été mis en place. De nouveaux travailleurs sont entrés dans les syndicats et le mouvement, une nouvelle génération de militants a émergé et a pris le relais de la précédente.

Aujourd’hui, on souligne la nécessité de renforcer le PAME et son élargissement avec nouveaux syndicats, nouvelles forces.

Nous appelons tous les syndicats qui, malgré leurs réserves, se réjouissent du renforcement du mouvement syndical et comprennent l’importance d’un pôle de classe fort, à rejoindre le PAME.

Nous précisons une fois de plus que le Front Militant  de Tous les Travailleurs est une coalition de fédérations, de centres syndicaux régionaux, de syndicats, de comités de lutte et de syndicalistes ayant une ligne de lutte de classe contre la collaboration de classe et l’exploitation. Il ne s’agit pas d’une faction d’un parti, ni d’une organisation au-dessus et en dehors des syndicats.

Le PAME est une conquête de la classe ouvrière! Dès le premier instant de sa fondation, en 1999, elle a lutté contre l’injustice, contre la répression patronale et étatique, contre l’exploitation et la barbarie capitaliste.

La force et le prestige du PAME résident dans l’action pionnière des syndicats et des travailleurs dans les secteurs et sur les lieux de travail, là où naît l’exploitation. Elle ne vient pas de la collusion avec les employeurs, ni de l’identification avec les gouvernements qui défendent le système d’exploitation.

Le PAME est une épine dans le pied des employeurs et de leurs gouvernements. Cela fait 23 ans qu’ils le frappent de toutes les manières, avec des mensonges et des calomnies. Les calomnies et les distorsions sont faites parce qu’ils ne peuvent pas toucher ce qu’est réellement PAME, sa ligne et ses positions. Ils ne peuvent pas limiter son action pionnière.

La résonance des positions de PAME est croissante, tout comme la reconnaissance de l’action pionnière des syndicats qui s’y rallient. Ceci est confirmé par la participation aux réunions des syndicats du PAME, comme par exemple au stade Sporting le 5 octobre 2021, qui a formé de nouvelles et meilleures conditions pour renforcer l’action conjointe avec les syndicats avec lesquels nous avons lutté ensemble, tout à fait pour la première fois.

Cette solidarité militante s’est exprimée par de nombreuses mobilisations sur les lieux de travail et dans les secteurs pendant la pandémie, par des grèves contre la politique antipopulaire et la loi Hadjidakis, par de nombreux rassemblements, comme celui du 26 février 2022, qui ont eu de nouvelles caractéristiques qualitatives, surtout à Athènes, en termes de participation des syndicats dans les grands secteurs industriels d’importance stratégique, qui montrent le grand potentiel pour le développement de notre pays, si le peuple était au volant du pouvoir, comme Kavala Oil, Kavala Fertilizers, LARCO, le Port, et d’autres secteurs et lieux de travail.

La participation de larges forces et l’expérience vécue sont d’une grande importance pour dissiper les confusions et les préjugés sur lesquels travaille l’adversaire. Notre propre expérience le montre.

Collègues,

Nous cherchons, par le biais d’une discussion en direct, à renforcer l’intérêt et à répondre aux préoccupations de milliers de travailleurs quant au rôle des syndicats dans le renversement de cette situation. Accroître le ralliement à la lutte, la coordination de centaines de syndicats dans le développement de la lutte sur les principaux fronts affectant la vie des travailleurs.

  1. LES SYNDICATS RALLIÉS AU PAME SONT PIONNIERS ET OUVRENT LA VOIE À L’ALLIANCE SOCIALE DES TRAVAILLEURS AVEC LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS ET LES PAYSANS PAUVRES, LES FEMMES ET LES ENFANTS DES FAMILLES OUVRIÈRES ET POPULAIRES.

Au cours des 12 dernières années, une action conjointe avec les syndicats et les organisations de masse des travailleurs indépendants et de la paysannerie pauvre a été menée sur la base d’un cadre commun de lutte. Nous avons essayé de connaître les problèmes particuliers des sections ouvrières du peuple qui ne sont pas des salariés, les souffrances qu’elles subissent du fait de la politique et de la domination des monopoles. Les actions communes et surtout la participation des forces du PAME aux mobilisations rurales ont aidé les sections en lutte de notre peuple à surmonter les préjugés sur le PAME et l’action des syndicats. La réception de la paysannerie en lutte en 2016 à Syntagma par les syndicats de l’Attique ralliés au PAME est encore discutée dans les blocages de la paysannerie. Nous avons vu en pratique le pouvoir de l’alliance sociale.

Ces évolutions nécessitent un suivi plus adapté et régulier, tenant compte des leçons de l’expérience militante et des changements intervenus.

Un tel exemple est la lutte conjointe très positive des syndicats et des organisations de masse pour défendre la santé et la vie de la population pendant la période de la pandémie. La lutte s’est organisée autour de revendications formulées sur la base des droits et de la santé du peuple et non sur la “résilience” de l’économie capitaliste. La lutte pour le renforcement du secteur de la santé publique, pour la vaccination de masse gratuite de toute la population, sous la responsabilité de l’État, pour l’attaque des grands groupes commerciaux du secteur de la santé, qui faisaient fortune alors que le peuple comptait constamment de nouvelles victimes, a pris un caractère presque panhellénique.

Un autre exemple est la lutte pour la défense des droits des enseignants, des élèves et des étudiants. Sur ce terrain, des mesures ont été prises et peuvent être prises dans la coordination des syndicats avec les associations de parents, avec les coordinations militantes des étudiants, en mettant en pratique le slogan “Ouvrier occupe-toi de l’avenir et l’éducation de ton enfant”. En cherchant à ouvrir un front dans le contenu de l’enseignement principalement primaire et secondaire, dans l’enseignement préscolaire. Avec ces enfants, les travailleurs et les travailleuses de demain et les étudiants d’aujourd’hui, nous nous rencontrons et nous voulons nous rencontrer dans les prochaines grandes batailles contre les lois qui mettent de nouveaux obstacles et filtres dans l’effort des jeunes pour obtenir des diplômes universitaires avec valeur, avec éducation publique gratuite. Nous sommes unis dans la lutte contre la présence de la police universitaire, contre l’intensification de la répression étatique à l’intérieur des universités.

Cette expérience, combinée à l’action conjointe des syndicats de travailleurs et des organisations de masse, des travailleurs indépendants de la ville, des agriculteurs pauvres, des associations de femmes, contre l’inflation et la taxation, contre les ventes aux enchères et les confiscations, pour la protection de la vie et des biens des personnes contre les catastrophes naturelles, a souligné l’importance de la lutte commune, de l’alliance sociale contre les monopoles et les politiques antipopulaires qui les servent, afin d’annuler l’attitude guildiste du mouvement syndical, l’enfermement dans les questions de la région et même dans la confrontation avec d’autres sections de travailleurs, alimentée par l’attaque constante des employeurs. Elle a ouvert de nouvelles voies dans l’action et la lutte des syndicats pour leur combat sur toutes les questions concernant la vie difficile de la famille des travailleurs.

Les problèmes sociaux importants sont la base d’une lutte commune plus développée par les syndicats de travailleurs, les associations de paysans, les organisations de travailleurs indépendants, les associations et groupes de femmes de l’OGE, les organisations des scientifiques, des travailleurs indépendants, des artistes, pour rallier les élèves, les étudiants, pour promouvoir l’alliance sociale dans la pratique.

Les syndicats, avec des processus collectifs substantiels, des réunions conjointes, des discussions substantielles dans les administrations des syndicats, placent au centre les questions de survie et de conditions de vie (protection du revenu des personnes, santé, sécurité sociale, éducation, bien-être, infrastructure sociale, besoins alimentaires et services de protection contre les phénomènes naturels) qui concernent les familles des travailleurs, qui concernent la majorité des travailleurs indépendants et des agriculteurs de subsistance. Ils appuient leurs demandes de protection contre les ventes aux enchères, les saisies, les confiscations, et le besoin de protection contre les hauts prix, etc. Ils s’opposent conjointement aux guerres, aux interventions et aux plans impérialistes.

C’est ainsi qu’on peut renforcer la lutte contre ceux qui oppriment notre peuple, les grands groupes monopolistes et l’État bourgeois qui les sert. C’est la voie pour le grands renversements sociaux qui donnent la priorité aux besoins sociaux contemporains de tout le peuple.

 

 

 

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