Document Principal du Congres du PAME

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Document principal

Au nom du Secrétariat, nous vous souhaitons la bienvenue au Congrès national des fédérations, des centrales syndicales régionales, des syndicats et des syndicalistes qui se rallient au Front militant de tous les travailleurs, le plus large rassemblement de la classe ouvrière dans le mouvement syndical en Grèce.

Notre réunion d’aujourd’hui marque le 25ème anniversaire de la fondation du PAME, qui a coïncidé avec les magnifiques luttes de notre peuple contre les bombardements de la Yougoslavie.

Il y a 25 ans, les milliers de militants qui ont fondé le PAME ont rejeté la ligne du partenariat social, de la soumission aux directives de l’UE et des gouvernements visant à promouvoir le travailleur bon marché et flexible.

Nous avons rejeté le critère de la « compétitivité des entreprises » promu dans le mouvement syndical par les partis bourgeois, l’UE, la CES, leurs forces dans le mouvement syndical, par les directions de la GSEE et de l’ADEDY. Nous avons rejeté la logique selon laquelle le travail est un coût. Ce n’est pas un coût, c’est la principale force productive. Le front noir du gouvernement, des employeurs et des dirigeants syndicaux vendus s’est d’abord moqué du PAME, l’a calomnié.

Nous avons conservé les principes de la lutte des classes, qui est la force motrice de l’histoire, l’objectif de l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, non seulement dans les statuts de nos syndicats, mais aussi dans l’orientation de notre action. Contre la ligne de « coopération de classe », de « cohésion sociale » des syndicats contrôlés par le gouvernement et les employeurs, qui conduit à un compromis avec l’exploitation capitaliste et le pouvoir des capitalistes.

Ce sont ces éléments qui ont renforcé le PAME et fait reconnaître le pôle de classe du mouvement syndical par l’ensemble de la classe ouvrière et des couches populaires plus larges.

Le PAME est synonyme de pouvoir. Au fil des ans, les syndicats, les centrales syndicales régionales et les fédérations qui les composent ont toujours été en première ligne pour défendre les intérêts de la classe ouvrière contre l’attaque généralisée du capital. Le PAME est l’expression vivante des processus militants qui se déroulent au sein du mouvement syndical de notre pays.

La création du PAME était une nécessité mûre. Elle a coordonné les démarches de tous ceux qui lèvent la tête. Nous avons pris l’initiative d’organiser la solidarité. Nous avons contribué à modifier les corrélations au sein du mouvement syndical dans les secteurs privé et public. Le PAME a été une véritable issue militante et un espoir pour les travailleurs qui n’arrivent pas à s’accommoder de la mauvaise situation du mouvement syndical dont les majorités de l’administration de la GSEE et de l’ADEDY sont les principales responsables.

La participation de dizaines de syndicalistes qui sont ici pour la première fois, apportant leur expérience et leurs propres opinions, est particulièrement importante. Nous avons des préoccupations communes concernant la mauvaise situation qui existe malheureusement encore dans de nombreuses Fédérations et Centres Syndicaux Régionaux, dans de nombreux syndicats de base, et qui constitue un obstacle pour les travailleurs à s’organiser, à faire confiance au pouvoir de la lutte collective.

Notre réunion est une station militante et un point de départ dans le parcours du mouvement syndical dans notre pays. Une station pour l’échange et l’assimilation de l’expérience de la lutte, la discussion pour le renforcement des luttes de tous les travailleurs de tous les secteurs dans le secteur privé et public, l’action conjointe et l’alliance avec les travailleurs indépendants et les agriculteurs, la jeunesse.

Nous souhaitons la bienvenue à nos alliés dans la lutte, les agriculteurs du Comité panhellénique des blocages, la Fédération des associations d’artisans d’Athènes, les représentants des associations d’étudiants, les associations d’apprentissage et de formation professionnelle, la Fédération des femmes de Grèce.

Nous saluons tout particulièrement les jeunes hommes et femmes qui assument des tâches au sein du mouvement, ouvrant la voie à l’organisation de leurs collègues. Nous saluons les vétérans du travail qui continuent et tracent le chemin de la lutte et de la dignité pour les plus jeunes. Nous accueillons également les dizaines de travailleurs immigrés qui sont parmi nous dans les délégations syndicales et qui mettent en pratique le slogan « Travailleurs grecs et étrangers unis ».

Nous souhaitons saluer et remercier les délégations syndicales du monde entier pour leur présence à notre réunion. Nous voudrions remercier la délégation de la FSM qui est ici, dirigée par le Président de la FSM, Mike Mzwandile Makwayiba, d’Afrique du Sud. De Chypre, le secrétaire général Pampis Kiritsis et d’Italie, le chef du bureau européen Pierpaolo Leonardi. Nous nous réjouissons de leur présence parmi nous aujourd’hui et nous nous engageons une fois de plus à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer la solidarité internationaliste. Il n’y a pas d’autre voie que la lutte commune des peuples contre l’exploitation capitaliste et la guerre impérialiste.

Nous voulons saluer et remercier les délégations des syndicats du monde entier pour leur présence à notre congrès. Nous sommes heureux qu’ils soient avec nous aujourd’hui et nous nous engageons une fois de plus à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer la solidarité internationaliste. Il n’y a pas d’autre voie que la lutte commune des peuples contre l’exploitation capitaliste et la guerre impérialiste.

Le Congrès du PAME de cette année compte plus d’organisations syndicales que le précédent : 17 fédérations, 22 centres syndicaux régionaux, 553 syndicats, dont de nombreux jeunes, et des centaines de femmes élues aux conseils d’administration. Cette participation accrue nous donne la responsabilité et l’obligation de faire de notre mieux pour mener à bien la tâche de conduire le mouvement syndical à la contre-attaque, pour la vie que nous méritons sur le chemin de la subversion.

Nous préparons notre propre contre-attaque contre le régime de la jungle sur les lieux de travail qui aggrave l’exploitation.Nous n’accepterons pas de payer à nouveau leur crise, nous ne deviendrons pas de la viande dans leurs canons.

L’objectif principal du congrès national est, face à la guerre qui s’intensifie et menace des vies, face à la nouvelle crise économique ou au développement anémique, de définir aussi largement et solidement que possible notre propre ligne de lutte pour la défense de la vie du peuple, de poser notre propre dilemme : « Le développement pour qui ?

Non seulement ne pas faire de compromis, mais aussi exiger nos besoins contemporains.Nous discutons de l’expérience de nos luttes en pensant à demain, à la façon de nous unir pour que les syndicats, le mouvement syndical, puissent passer à la contre-attaque.

Cela signifie très concrètement qu’il faut aller de l’avant pour développer un mouvement grand et fort, avec les syndicats de travailleurs, les organisations militantes sur les lieux de travail et dans les secteurs, les associations et les syndicats des professionnels indépendants, les agriculteurs, les associations d’étudiants contre la guerre impérialiste.

  • Arrêter l’implication de la Grèce.
  • Condamner politiquement les responsables de l’attachement du pays au char de l’OTAN, des États-Unis et de l’UE.
  • Ne pas laisser nos enfants devenir de la viande pour les canons des impérialistes.
  • Renforcer la solidarité avec le peuple de Palestine, les peuples du Moyen-Orient, toutes les victimes des guerres.

En même temps, concrétiser nos revendications pour une vie de travail et de droits.

  • Discuter plus concrètement de la manière dont notre lutte sera orientée, concrétisée, organisée pour remettre résolument dans nos revendications le temps de travail fixe, les 7 heures – 5 jours – 35 heures pour tous les travailleurs sans exception. Ce qui en 1886 était une conquête mûre pour les travailleurs, la journée de 8 heures – 5 jours – 40 heures, est aujourd’hui, en 2024, pour les capitalistes, un obstacle au développement de leurs profits.
  • Il est très important de lutter pour créer les conditions nécessaires à la formation d’un grand mouvement national militant et de masse pour les conventions collectives, centré sur les lieux de travail et les secteurs. Il n’y a pas d’autre moyen, si nous voulons vaincre, de mettre un terme à l’intensité de l’exploitation honteuse, à l’abolition de la construction législative anti-ouvrière qui empêche même d’exiger le prix de la force de travail.
  • Mettre un terme à la réglementation du temps de travail, aux horaires épuisants, à la prolifération du travail non rémunéré, à la « flexibilité » pour la croissance des profits. Mettre un terme au démantèlement de la vie sociale et familiale des travailleurs, frapper la capacité du travailleur à disposer de temps libre pour ses besoins sociaux et spirituels. Avoir du temps libre pour organiser et développer sa lutte collective, pour participer activement à la vie sociale et politique.

Notre orientation et notre slogan pour la grève du 20 novembre “Donnez de l’argent pour les salaires, la santé et l’éducation et non pour les abattoirs de la guerre » reflètent l’essentiel de notre lutte dans ces conditions difficiles où notre peuple paie de son sang et de ses sacrifices l’attaque anti-populaire du capital sur l’ensemble de sa vie. Avec cette orientation et de telles luttes, nous pouvons faire briller l’espoir.

Nous avons toutes les possibilités pour y parvenir. C’est ce qu’a prouvé le front de grève qui s’est intensifié ces dernières semaines dans un certain nombre de secteurs tels que les distributeurs des plateformes électroniques « efood » et « Wolt », les dockers du Pirée chez COSCO, les travailleurs de la santé, les enseignants, les travailleurs de la zone de construction navale, les constructeurs, les ingénieurs et les électriciens, les travailleurs des centres d’appel tels que « TELEPERFOMANCE ».

Notre objectif est d’unir tous ces fronts dans les secteurs dans une grande grève fleuve le 20 novembre et d’ouvrir avec le succès de la grève une nouvelle voie pour l’escalade d’un soulèvement militant de masse dans chaque secteur et à l’échelle nationale.

Dans les jours à venir, nous devons sonner l’alarme avec toutes nos forces pour le succès de la grève. Pas une minute ne doit être perdue. Chaque syndicat doit prendre la responsabilité de préparer, d’organiser et de surveiller la grève. Tous ensemble pour faire face aux obstacles que le gouvernement et le patronat dresseront sur les lieux de travail. Pour faire face à l’action insidieuse et minable des directions de la GSEE et de l’ADEDY.

Alors que l’attaque totale contre les travailleurs et le mouvement syndical s’intensifie, ces forces soutiennent le gouvernement. Il est frappant de constater qu’elles ne disent pas un mot sur la guerre, qu’elles embellissent systématiquement les politiques de l’UE, qu’elles cultivent le mépris des luttes syndicales. Ils vont jusqu’à calomnier ouvertement et honteusement, avec les employeurs, les combattants et les syndicalistes du PAME, comme en Eubée. Ils couvrent les crimes des employeurs avec les centaines de travailleurs estropiés et morts sur les lieux de travail.

Nous appelons les travailleurs qui ressentent le besoin de mettre fin à ce dénigrement des syndicats, quelle que soit leur origine politique ou idéologique, à les isoler. A prendre en main la cause du succès de la grève.

Nous faisons aujourd’hui un bilan militant, mesurant les pas accomplis vers le grand objectif de reconstruction du mouvement que nous avons fixé à Drapetsona en 2022.

  • A la massification des syndicats.
  • Au renforcement de leur action.
  • Nous nous fixons de nouveaux objectifs de changement de corrélations basées sur l’organisation réelle des travailleurs, contre les phénomènes dégénératifs que nous avons rencontrés les années précédentes dans les Fédérations, les Centrales Syndicales, dans les Congrès de la GSEE eux-mêmes, avec les pratiques frauduleuses et corrompues manifestes, la dévalorisation de l’action collective des Syndicats eux-mêmes, qui affecte l’ensemble du mouvement syndical. Pour des syndicats forts, enracinés dans chaque lieu de travail.
  • Renforcer la coordination et l’alliance avec d’autres couches sociales dans les villes et les zones rurales pour nos droits et besoins communs.

C’est le caractère que nous voulons donner à notre congrès, une discussion riche sur la manière de changer cette situation dans son ensemble, de généraliser les mesures prises dans de nombreux secteurs et lieux de travail, de devenir un exemple pour tous ! L’affluence au congrès est une première réponse, mais nous ne nous arrêterons pas là.

Nous vivons dans un monde qui bouillonne des conséquences des nouveaux antagonismes et bouleversements, des guerres impérialistes. Mais aussi dans un monde qui bouillonne de la colère et de l’indignation des travailleurs qui ne supportent plus de compter de nouvelles victimes. Tels sont les résultats d’une politique qui considère comme des « coûts » même les mesures de protection de la vie humaine ! Ils s’obstinent à cacher cette vérité, qui est l’essence même des lignes directrices de l’UE.

En Espagne, le gouvernement « socialiste » de Sanchez et le gouvernement local « de droite » de Valence ont laissé le peuple sans protection ! Et face à un phénomène qui avait été prévu, nous nous sommes retrouvés avec plus de 200 morts et un nombre inconnu de personnes disparues !

Nous avons connu de nombreux crimes de ce type dans notre pays, comme à Mati, Mandra et Tempe. Tout comme cela s’est produit en Thessalie l’année dernière avec la tempête « Daniel ». Cela confirme que pour le capital, la protection de la vie humaine est un coût, qu’il ne prend pas en compte. C’est pourquoi, il y a quelques jours, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie, au lieu de titulariser les pompiers saisonniers, leur a décerné le « badge » du licenciement et de la répression, comme l’ont fait les gouvernements précédents du PASOK et de SYRIZA.

L’inflation, les dettes, les ventes aux enchères, les dangers liés à l’absence de mesures de sécurité dans les transports publics, la protection contre les phénomènes naturels, mais aussi le manque d’emplois stables, les horaires de travail irréguliers, le travail à temps partiel, les emplois saisonniers, le chômage, tout cela existe en raison de l’exploitation qui se transforme en profits pour quelques-uns, non pas parce qu’il n’y a pas de ressources, non pas parce qu’il n’y a pas « d’arbres à argent », comme on nous le dit ironiquement.

Nous sommes conscients que la situation peut encore se détériorer – peut-être même brutalement – pour les peuples, comme c’est le cas dans notre pays. Les états-majors économiques capitalistes internationaux, l’UE, le FMI prévoient que nous entrons dans une nouvelle phase de récession de l’économie capitaliste, une nouvelle crise économique capitaliste généralisée est attendue tôt ou tard.

D’ailleurs, les signes dans l’économie de l’Allemagne, de la France et d’autres grands États capitalistes le confirment. Cette phase s’accompagne dans tous ces États, y compris dans notre pays, de réglementations anti-ouvrières sur les droits à l’assurance, le temps de travail, les salaires et, en général, sur tous les aspects de la vie des travailleurs dans ces pays. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les travailleurs et leurs syndicats, les agriculteurs et les jeunes respectivement, descendent dans la rue.

L’expérience des travailleurs ici en Grèce montre que, que ce soit dans une phase de croissance des profits des monopoles ou dans une phase de crise, nous sommes les perdants. Parce que pendant la période de grande croissance capitaliste jusqu’en 2008, les gouvernements en Grèce, au nom d’objectifs budgétaires, ont imposé une série de projets de loi anti-travailleurs tels que la mise en œuvre de formes flexibles d’emploi et des changements majeurs au système de sécurité sociale, tout en battant tous les records dans le domaine du soutien aux groupes d’entreprises avec l’argent de l’État afin d’atteindre les objectifs de l’UEM et de l’euro.

Puis, dans les années de la crise capitaliste, ils ont adopté plus de 1 000 lois anti-travailleurs en un temps record. Tel était le caractère des trois mémorandums votés par le PASOK, la ND et SYRIZA. En peu de temps et de manière violente, ils ont adopté des mesures visant à abolir les droits du travail et à appauvrir les travailleurs, mesures qu’ils poursuivaient depuis 30 ans, depuis le début des années 1990, et qu’ils avaient planifiées dans l’UE avec le « Livre blanc » et le traité de Maastricht.

Puis, avec l’apparition de la pandémie, ils nous ont laissés sans protection, des milliers de personnes sont mortes à cause des énormes déficiences des infrastructures de santé publique. Ensuite, on nous a dit de rester chez nous, de « régler nos comptes plus tard », de nous taire, et que le développement commencerait tout de suite après, pour être partagé « équitablement ».

Et avant même que les restrictions à la vie sociale ne soient levées, soi-disant pour des raisons de protection de la santé, on a fait passer en pleine pandémie la loi Hatzidakis, imposant la journée de 10 heures et la réglementation du temps de travail, supprimant le droit de grève et s’attaquant au mouvement syndical. Puis la loi de la ND, la loi Georgiadis, qui légalise le travail jusqu’à 13 heures par jour, 6 jours par semaine.

Pendant toutes ces années, les groupes d’entreprises se sont enrichis !

Rien qu’au cours des six premiers mois de 2024, les banques ont réalisé un bénéfice de 2,3 milliards d’euros ! Les armateurs grecs ont passé de nouvelles commandes de navires d’une valeur de près de 200 milliards d’euros rien que cette année ! Les groupes énergétiques ont réalisé des bénéfices totaux de 770 millions d’euros pour le seul premier semestre 2024 ! Les entreprises cotées en bourse ont réalisé des bénéfices de plus de 11 milliards d’euros en un an !

D’où viennent ces profits ?

De l’augmentation de l’exploitation du travail, qui est renforcée et protégée par l’adoption et la mise en œuvre de toutes les lois anti-travail, la commercialisation et la privatisation de secteurs et de services essentiels, le financement direct et indirect des conglomérats par la saignée du peuple.

Chaque année, les dépenses consacrées aux besoins de la population sont réduites et les impôts sont augmentés pour être acheminés vers les groupes d’entreprises par le biais de programmes de subventions.

Dans le même temps, pour les besoins de l’OTAN, 500 000 euros par jour sont accordés pour envoyer une frégate en mer Rouge, à 2 500 km de nos frontières, soit un total de plus de 7 milliards d’euros par an pour l’armement de l’OTAN !

  • La réduction du salaire moyen réel par rapport à 2011 est de 14,81 % !
  • Dans les écoles, nous avons une réduction de 70 % du financement de la construction d’écoles pour 2024 et en même temps un lock-out de centaines de départements scolaires pour « économiser des coûts » sur les enseignants.
  • La situation tragique du système public de soins de santé creuse le fossé en répondant aux besoins de santé des travailleurs avec des résultats tragiques, tout en faisant monter en flèche les paiements aux assurés directement et indirectement pour les tests de diagnostic, les médicaments, les hospitalisations, les opérations chirurgicales, etc. Le manque de personnel médical et infirmier et d’infrastructures va de pair avec la poursuite de la commercialisation du secteur public de la santé et l’expansion des groupes privés de soins de santé.
  • Plus de 10 000 saisies de résidences principales sont prévues pour le second semestre 2024, alors que nous avons une augmentation des loyers de 37 %, au point que 74,6 % des locataires dépensent plus de 40 % de leurs revenus mensuels.
  • L’environnement est également victime du sous-financement et du manque de personnel. Depuis 2017, 37 % des forêts de l’Attique ont été brûlées. Moins de 1 m2 de verdure est attribué à chaque résident de l’Attique. 70% sont des postes vacants dans les bureaux forestiers et 4 000 postes organiques vacants chez les pompiers au cours des 3 dernières années.

Nous avons de nouvelles batailles à organiser devant nous !

  • Le gouvernement de la Nouvelle Démocratie rend permanente, par un nouveau mécanisme (algorithme électronique), la misérable loi Vroutsis – Achtisioglou qui a aboli la Convention collective générale nationale de travail. Elle annonce une nouvelle initiative législative, qui concerne l’adaptation de la directive européenne de l’UE sur la fixation des salaires minimums et des conventions collectives. Dans le contexte de la compétitivité, de l’esprit d’entreprise et de l’ajustement fiscal, conformément aux directives de l’UE, il encourage davantage la flexibilité, c’est-à-dire la flexibilité du travail, les formes d’emploi flexibles, les plafonds de temps de travail de 13 heures, un objectif stratégique déclaré de l’UE depuis les années 1990 et 2000.
  • Le système de sécurité sociale est à nouveau dans la ligne de mire du gouvernement, sur la base des demandes des groupes d’entreprises pour la période à venir. Sa commercialisation accrue, avec la promotion des fonds professionnels et du système capitaliste, qui lancera l’abolition complète de tout concept de sécurité publique et sociale. Ils visent une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite, l’activation de la loi existant depuis le 1er mémorandum du PASOK-LA.O.S. pour lier l’âge de la retraite à « l’espérance de vie », la réduction des pensions et des prestations de soins de santé. Il s’agit d’un front majeur et crucial qui concerne toutes les personnes, toutes les couches sociales, et qui constitue un champ d’action commun entre le mouvement syndical et les associations agricoles et les syndicats de professionnels indépendants.

La Nouvelle Démocratie, le PASOK, SYRIZA, le parti de Velopoulos et la Nouvelle Gauche ont voté pour cela. Cet accord stratégique s’exprime également dans les directions de la GSEE et de l’ADEDY, qui sont composées de syndicalistes centraux de ces forces, qui ont joué un rôle de premier plan dans sa promotion politique et idéologique par le biais des dialogues « sociaux » afin d’atténuer les réactions sociales bien avant que les lois du mémorandum ne soient adoptées par leurs partis.

  • Tous ces développements ont lieu sur le terrain des conflits de la guerre impérialiste au Moyen-Orient et en Ukraine, payés par les peuples avec leur sang, avec des génocides entiers, avec d’énormes « vagues » de réfugiés et d’immigrés.

Il est nécessaire de renforcer de manière décisive la lutte des syndicats et des travailleurs contre la guerre et la solidarité avec les réfugiés. Notre pays doit se désengager de la guerre, quelle que soit la forme sous laquelle il y participe, que ce soit en envoyant du matériel militaire ou en utilisant la Grèce comme base de guerre. Pas de soldat en dehors des frontières. Arrêter la persécution des élèves officiers et des soldats grecs qui s’opposent aux guerres impérialistes. Annuler l’accord gréco-américain et fermer toutes les bases de la mort.

Un exemple de confrontation militante décisive contre l’implication du pays dans les plans de l’OTAN, contre le soutien à l’État tueur d’Israël, est la mobilisation des dockers du port du Pirée, dirigée par le syndicat ENEDEP (COSCO), qui a réussi à annuler l’envoi secret de matériel de guerre à Israël et qui fait partie de mobilisations militantes similaires des dockers en Italie, en France et ailleurs. Nous nous félicitons du blocage du convoi de munitions de Tirnavos à destination de l’Ukraine !

L’apport et l’expérience accumulée des luttes développées ces dernières années éclairent la possibilité de renforcer la confrontation avec la politique des monopoles.

Face aux difficultés causées par la corrélation négative du pouvoir, nous avons mené de grandes et importantes batailles :

  • Les grandes grèves pour faire face à l’attaque du gouvernement et du capital avec 3 grèves générales à l’échelle nationale sans le soutien de la GSEE au cours des 2 dernières années, atteignant même un nombre record de décisions et de participation cette année, le 28 février, où 22 fédérations du secteur privé, 37 centres syndicaux régionaux et des centaines de syndicats primaires ont participé. Ensemble, nous avons neutralisé les dispositions, nous avons laissé sur le papier l’attaque contre le droit de grève avec l’attitude d’indiscipline organisée que nous avons décidée à la réunion des syndicats d’Athènes à Sporting en octobre 2021 et au congrès du PAME à Drapetsona en juin 2022.
  • Les magnifiques mobilisations pour condamner le crime de Tempe ont prouvé le fort pouvoir de l’organisation et le potentiel du mouvement syndical pour marquer de son empreinte les développements. Avec les parents et les proches des enfants des victimes, nous avons annulé la tentative du gouvernement, des autres partis bourgeois, de la compagnie ferroviaire et de l’UE de dissimuler le crime et le véritable coupable, le système de barbarie capitaliste. Selon les chiffres officiels, plus de 3 000 000 de personnes sont descendues dans la rue pendant 20 jours avec des grèves, des occupations de gares et de routes, des rassemblements, des fermetures d’écoles et d’universités, des manifestations nocturnes. Ce fut une explosion de notre peuple, et en particulier de la jeunesse, qui a mis en avant de manière militante le slogan « Soit leurs profits, soit nos vies ». Ce crime ne sera pas oublié parce qu’il a mis en lumière les énormes responsabilités d’un système social injuste et du système politique qui le sert, les responsabilités de la Nouvelle Démocratie, du PASOK et de SYRIZA qui ont laissé les chemins de fer et les passagers sans personnel et sans systèmes de sécurité sur les rails des chemins de fer privatisés. Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur demander des comptes, mais aussi pour renverser ce système de barbarie qui est de nature criminelle et qui engendre une telle misère.
  • Nous avons tout donné pour un travail régulier avec des droits. La lutte des travailleurs de LARCO est un exemple éclatant qui signale la décision des travailleurs de ne pas rester les bras croisés, de ne pas rester les bras croisés face à la destruction de leur vie. La lutte des travailleurs de LARCO nous remplit de fierté de classe et de confiance en nous-mêmes : nous pouvons réussir, organisés, rassemblés dans nos syndicats, dans une action commune avec les gens qui sont à côté de nous, nos collègues d’autres lieux de travail, avec les agriculteurs de subsistance et les travailleurs indépendants. Ce n’est pas rien, pendant 48 mois, d’affronter le gouvernement et les partis de la ploutocratie, les tribunaux, les mécanismes répressifs, la coalition patronale, les médias des capitalistes, le travail de sape des patrons ouvriers, et d’en sortir victorieux, la tête haute, en regardant fièrement les yeux de ses enfants.
  • En mettant en pratique le slogan « Tous pour un et un pour tous “, nous avons soutenu de toutes nos forces des exemples militants, tels que les dockers du Pirée qui ont gagné après 12 ans de lutte leur salaire pour service pénible, les livreurs de ”efood » qui ont obtenu un travail stable avec des droits en abolissant le commerce d’esclaves dans la pratique, les engrais et le pétrole de Kavala, « Malamatina » qui ont fait des lois anti-travail un chiffon de papier, les mineurs de Chalcidique qui ont signé leur contrat contre les dieux et les démons – ils montrent la voie à suivre.
  • Nous avons continué à exiger la protection de notre santé et de notre sécurité sur les lieux de travail, dans les secteurs. Chaque année, nous comptons plus de 150 collègues morts sur le lieu de travail, soit un tous les deux jours, et un nombre encore plus important de collègues incapables de travailler en raison d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Nous avons exigé et réussi à obtenir des conventions collectives qui prévoient des mesures et des moyens de protection importants.
  • Nous avons mené une grande bataille contre les ventes aux enchères et les expulsions, des centaines de maisons de pauvres ont été sauvées, les quartiers et les villes ont été secoués par des manifestations de masse à Zografou, Elefsina, Petroupolis, Thessalonique, Chalcidique, Thèbes et ailleurs. Les « corbeaux » des banques et des fonds n’hésitent pas à pressurer même les familles de personnes handicapées, les familles vivant au seuil de la pauvreté, puisque le handicap est la principale cause d’appauvrissement au 21e siècle.
  • Avec les organisations du mouvement populaire, nous menons des batailles pour la défense du système de santé publique, submergeant notre peuple dans les grandes villes, telles que la Crète, Xanthi, Drama, les îles de la mer Égée où les gens meurent impuissants dans des chariots parce qu’il n’y a pas d’ambulances.
  • Nous étions aux côtés des étudiants lors des grands rassemblements et des occupations contre la privatisation de l’enseignement supérieur et nous continuons.
  • Ensemble, nous nous sommes tenus côte à côte, nous avons lutté avec nos alliés naturels, les agriculteurs, les professionnels, pour faire face aux effets dévastateurs d’une politique qui nous laisse sans protection face aux inondations et aux incendies. L’arbre de la solidarité en Thessalie a grandi et s’est épanoui pour sortir les villages de la boue, pour faire face aux conséquences désastreuses des incendies dans le nord de l’Eubée, pour que les gens puissent se tenir sur leurs propres terres. À nos frères et sœurs de Turquie pour qu’ils se lèvent après le tremblement de terre dévastateur et partout où l’État incompétent et sélectif laisse les travailleurs à la merci des catastrophes naturelles.
  • Nous avons mené une grande bataille pour le soutien et la solidarité avec les réfugiés et les migrants, afin que le crime inacceptable et horrible de Pylos ne soit pas couvert par le gouvernement grec, l’UE et l’OTAN. Nous nous sommes battus ensemble pour des conditions de vie humaines, afin qu’ils puissent atteindre leurs véritables pays de destination. Pour que tous les migrants aient les mêmes droits au travail, à l’éducation des enfants, aux soins de santé, au regroupement familial et contre les accords de commerce d’esclaves du gouvernement grec.
  • Nous avons soutenu les agriculteurs en lutte contre la politique de l’UE, afin qu’ils puissent avoir un revenu décent et que nous puissions avoir des produits de qualité et bon marché, nous avons organisé ensemble le rassemblement choquant à Syntagma en février de l’année dernière.

Dans ces circonstances, nous avons vu le potentiel qui existe pour faire face activement aux difficultés. Nous avons revu dans la pratique les obstacles majeurs que pose un faible niveau d’organisation. Nous avons vu le rôle joué par les directions des mouvements syndicaux au niveau de la GSEE et de l’ADEDY, qui trahissent nos intérêts. Elles ont été confrontées à des mobilisations de grande ampleur et ont soutenu le gouvernement et les grands intérêts sans aucune formalité.

Nous avons uni nos forces pour aller plus vite. D’autres forces se sont jointes à la lutte, investissant dans l’organisation et la grande arme de l’orientation de classe. Il est confirmé que l’orientation de la lutte est une condition nécessaire pour obtenir plus de résultats, plus de batailles victorieuses.

Ces luttes ont remporté d’importantes victoires parce qu’elles ont bénéficié d’un large soutien et d’une énorme solidarité de la part de l’ensemble de la population, et parce qu’elles avaient le droit de leur côté.Elles ont réussi parce que nous avons réussi à devenir un centre de coordination et de solidarité au niveau de la ville et du district, au niveau sectoriel, au niveau national.Ils sont sortis des limites de leur espace et de leur secteur et sont entrés dans le centre de la confrontation politique avec la stratégie du capital, l’attitude de toutes les forces politiques et les lois des gouvernements.

Tout ce qui précède est un contenu essentiel de discussion, de renforcement de la réflexion et de l’effort fait pour augmenter le nombre de syndicats qui sont partis d’un point de départ différent et qui aujourd’hui ont des conditions pour se retrouver ensemble dans les luttes, pour marcher sur la base du message central de la conférence « Nous revendiquons la vie que nous méritons, sur la voie de la subversion ».

L’expérience des luttes emblématiques qui se sont développées jusqu’à présent au cours des deux dernières années montre que les conditions sont objectivement créées sur les lieux de travail pour changer la situation du mouvement syndical de la classe ouvrière.

Des luttes militantes éclatent et laissent leur empreinte, elles remportent de petites victoires d’une grande importance. Ce sont des luttes qui, avec l’intervention des syndicats de classe, conquièrent une orientation correcte, donnent naissance et multiplient l’organisation, les processus collectifs de masse et démocratiques. De nouveaux syndicats sont créés sur des lieux de travail où ils n’existaient pas, les syndicats existants sont renforcés, en particulier avec les jeunes travailleurs et les immigrés.

Ces syndicats nés des luttes sont ceux qui ont été créés sur le plus grand chantier du pays à Elliniko, chez « efood » et « Wolt », chez « Teleperfomance », dans de grandes usines alimentaires telles que « DELTA », et tous sont ici aujourd’hui, avec nous !

Il a été prouvé dans de nombreux cas que même un travailleur organisateur pionnier existant sur un lieu de travail peut attirer un grand nombre de travailleurs vers l’organisation et la lutte, formant un cadre de revendication avec de l’initiative, de la détermination, de la collectivité dans le choix des formes de lutte.

Nous ne sous-estimons aucunement les nouveaux problèmes contemporains générés par l’exploitation capitaliste sur le lieu de travail. Les questions relatives à toutes les formes de violence (harcèlement moral sur le lieu de travail, harcèlement sexuel) sont particulièrement graves. Avec le développement de la technologie et des applications de l’IA, de nouveaux problèmes se multiplient également sur le lieu de travail, tels que la surveillance électronique, l’enregistrement des données personnelles, le chronométrage de la productivité, l’évaluation, l’abolition de la distinction entre le temps de travail et le temps libre personnel et, parallèlement, l’abolition dans la pratique de la distinction entre l’espace professionnel et l’espace privé, phénomènes qui ont été amplifiés dans la pandémie de télétravail. Nous n’avons aucune tolérance pour de tels phénomènes parce qu’il s’agit d’une question qui est exclusivement liée à la nature exploiteuse de la production. Ces questions sont dans notre orientation, nous devons collectivement élaborer un cadre de revendications et de lutte au sein des secteurs et des lieux de travail, contre le cadre législatif existant et en conjonction avec les questions relatives à la maternité, les demandes des parents de jeunes enfants.

Le parcours du PAME au fil des ans nous a montré que le mouvement syndical doit élaborer sa propre stratégie, émancipée des employeurs et des gouvernements. Il doit constamment avoir une confrontation ouverte avec eux, car il est préjudiciable non seulement de se transformer en applaudisseur des choix du gouvernement, mais aussi de devenir un levier de pression pour un changement gouvernemental. Comme l’a démontré le récent gouvernement Syriza, et plus tôt le PASOK, et partout dans le monde les gouvernements sociaux-démocrates ont intensifié les attaques contre le peuple, tout comme les gouvernements « conservateurs, libéraux et néolibéraux ». Ils ont également intensifié leur participation aux guerres impérialistes. Ils ont pris le relais des gouvernements de « droite » pour le leur rendre, ne faisant qu’enrichir un arsenal législatif antipopulaire auquel nous sommes confrontés, nous le trouvons comme notre adversaire dans chaque lutte. Les peuples de France, d’Italie, des Etats-Unis et d’ailleurs sont confrontés à la même chose.

La politique de « transition numérique » et « d’économie verte » devient le nouveau nœud coulant qui resserre et rétrécit nos droits sociaux et du travail. La préparation de l’escalade de la guerre en Grèce et dans toute l’Europe intensifiera le chantage à la soumission aux besoins du capital à travers les faux slogans de « l’unité » avec nos exploiteurs et les « objectifs nationaux » du capital.

Dans les années à venir, la tentative d’enfermer l’indignation populaire dans les limites de la rotation parlementaire s’intensifiera à nouveau. Les illusions et les attentes liées à la recherche de nouveaux « sauveurs » dans la tentative de ressusciter et de déguiser la social-démocratie pécheresse afin de restaurer sa capacité à manipuler et à piéger les masses de travailleurs et les forces populaires dans la ligne du compromis et de la barbarie capitaliste seront attisées. Pour dominer chez ceux qui luttent la ligne selon laquelle il n’y a pas d’autre alternative que d’accepter les gouvernements impopulaires, que nous devons apprendre à vivre avec peu. Que la voie de la prospérité de notre peuple est jugée à l’aune de la voie de la prospérité des profits capitalistes et que nous devons nous contenter des miettes des capitalistes qui tombent de la table.

Dans la direction opposée, nous continuons à nous battre et à expliquer pourquoi nos besoins modernes ne seront pas entièrement satisfaits si les groupes commerciaux ne perdent pas.

Il est crucial de renforcer le PAME avec de nouvelles forces et de changer la corrélation du pouvoir.

Comparez le congrès national du PAME avec les congrès organisés par les directions de la GSEE, de l’ADEDY et des partis bourgeois ces jours-ci !

La confrontation qui se développe au sein des organes de la GSEE et de l’ADEDY porte sur l’orientation et l’attitude que les syndicats devraient avoir, leur désengagement de la ligne des employeurs, contre l’adoption des objectifs de compétitivité et de coopération de classe, contre les phénomènes de dégénérescence et de fraude, pour la libération des syndicats de l’étreinte mortelle de l’État et des employeurs et non pour les fonds de l’État, les chaires qui assurent les privilèges et l’accès au pouvoir.

Cette bataille que nous menons depuis des années dans les centrales syndicales régionales, les fédérations, les syndicats, au sein de la GSEE et de l’ADEDY elle-même, contribue à faire de la défense du fonctionnement des syndicats, de la résistance à la nouvelle attaque contre les droits syndicaux garantis, de la lutte pour empêcher qu’ils ne se transforment d’organes collectifs de travailleurs en plateformes électroniques sans visage, d’organisations de travailleurs en clubs fermés pour la gestion de programmes financiers et d’organes bureaucratiques, une affaire de travailleurs.

La différence est évidente lorsqu’on compare l’avant et l’après du changement de corrélations dans un certain nombre de centrales syndicales et de syndicats régionaux, tels que ceux de Patras, d’Evia, de Trikala, de Corfou, du Pirée et d’autres, dans les fédérations et les syndicats primaires du secteur privé et public, tels que les grands syndicats d’hôpitaux, les syndicats d’enseignants, la plus grande fédération du secteur public, la Fédération des enseignants de Grèce, où le bulletin de vote soutenu par les militants du PAME est devenu la force dominante, l’emportant sur le parti gouvernemental !

C’est pourquoi nous devons tous contribuer à la création de syndicats dans toutes les régions où ils n’existent pas, dans les grandes entreprises et dans les secteurs d’importance stratégique, à la modification des corrélations avec la participation active des travailleurs dans les syndicats existants. Dans les secteurs de l’énergie, des transports, des télécommunications et du commerce de détail.

Nous lançons un appel général pour changer les corrélations dans les fédérations et les centres de travailleurs qui tiendront des congrès et des élections dans les mois à venir !

Une question cruciale pour la massification est l’action des syndicats pour aborder les problèmes des migrants, en tenant compte du fait qu’ils font objectivement partie de la classe ouvrière en Grèce. Notre expérience des travailleurs de la terre de Manolada, des champs de Marathon, des pêcheurs égyptiens, des chantiers de l’industrie de la construction et des comptables de l’Attique a montré que le développement de l’action pour la défense de leurs droits est une tâche pour le mouvement syndical des travailleurs orienté vers la classe. Nous poursuivons notre lutte contre la volonté du capital de les exploiter pour réduire encore le prix de la force de travail dans son ensemble, avec des accords transnationaux de commerce d’esclaves modernes déjà signés par le gouvernement grec au nom du problème démographique et du manque de main d’œuvre.

La participation massive des femmes dans les syndicats et leur accession à la direction des syndicats constituent une question tout aussi cruciale. Une étape importante doit être franchie dans l’élaboration de cadres de lutte qui tiennent compte de leurs besoins spécifiques afin de les inciter à agir à un moment où elles sont confrontées à toutes les conséquences des politiques antipopulaires, à la réduction des infrastructures et des services sociaux essentiels.

Nous devons faire face avec audace et détermination à l’inertie et au mauvais fonctionnement de nombreux syndicats. La pression exercée par le gouvernement et les employeurs contre les droits syndicaux et l’indépendance économique des syndicats ne fera que se renforcer. Nous nous opposons aux compromis et aux difficultés générés par l’attaque du capital et aux conséquences négatives sur la vie des travailleurs qui génèrent des obstacles supplémentaires. La vitalisation de l’activité des syndicats, la formation de conseils et de comités par des militants actifs, les processus démocratiques collectifs et de masse, la collecte des cotisations et les événements pour le soutien financier des syndicats sont la première préoccupation des syndicalistes du PAME. Sans ce travail, nous ne pouvons pas parler de réorganisation et de contre-attaque du mouvement syndical.

Nous renforçons l’action commune avec les organisations de masse des agriculteurs pauvres et des travailleurs indépendants, des femmes et des enfants des familles ouvrières et populaires.

Les trois années qui viennent de s’écouler ont renforcé le fleuve de l’action commune des couches populaires et de la solidarité dans les grandes luttes, dans la lutte pour protéger la vie et les biens de la population contre les catastrophes naturelles, dans les conflits pour empêcher l’anéantissement des familles de pauvres, dans la lutte pour empêcher l’effondrement du système de santé publique, contre la privatisation de l’enseignement supérieur, pour les justes revendications des paysans.

Ces luttes ont grandement contribué à remonter le moral des personnes touchées par les politiques antipopulaires et les abandons.Renforcer l’organisation, la coordination et la solidarité populaires.Le potentiel infini de la lutte populaire, de l’initiative et de l’auto-activité a été révélé.La confiance des secteurs populaires dans les syndicats, le PAME et l’action commune a été renforcée.

Avant tout, la contribution de la classe ouvrière organisée, l’intervention catalytique des syndicats de classe et en particulier des centrales syndicales régionales locales qui se rallient au PAME ont été confirmées, de sorte que la lutte puisse se concentrer sur les causes réelles qui oppriment la vie des couches populaires, les politiques impopulaires des gouvernements bourgeois, des municipalités et des régions, des groupes d’entreprises. Élaborer des slogans appropriés, promouvoir non seulement des mesures d’aide immédiates, mais aussi la perspective d’une vie meilleure pour notre peuple.

L’exemple de ces luttes montre la voie que tous les syndicats doivent suivre dans la période à venir. Elles montrent surtout l’orientation qui doit être prise, renforcée par le mouvement syndical pour l’alliance avec les autres mouvements. Avec un cadre élaboré de revendications basées sur les problèmes communs créés par le développement capitaliste.

Les syndicats avec des processus collectifs significatifs, des discussions significatives dans leurs directions, des réunions conjointes avec les organes de masse des couches populaires placées au centre :

  • La santé doit être un bien social garanti et non une marchandise. Pour un système unique, exclusivement public et gratuit de Santé – Bien-être, pour tous, pour la satisfaction de tous les besoins de la population dans des services modernes de prévention – traitement – réhabilitation.
  • Une éducation de qualité, exclusivement publique et gratuite, pour tous. Abolition de l’entreprise et de toutes les barrières et filtres de classe qui pénètrent dans l’éducation.
  • Renforcer le front contre les saisies et les expulsions. Exiger des mesures pour le logement populaire et la protection juridique des premières maisons.
  • Renforcer la demande de mesures de protection contre les catastrophes naturelles, avec des projets d’infrastructure pour la protection contre les incendies, les inondations, la protection antisismique, la garantie d’une infrastructure logistique et le recrutement de personnel permanent.
  • Désengagement de notre pays des plans et des guerres impérialistes organisés par les États-Unis, l’OTAN et l’UE. Arrêter maintenant le génocide du peuple palestinien.

C’est ainsi que nous pourrons renforcer la lutte contre ceux qui oppriment notre peuple, les grands groupes monopolistes et les gouvernements qui les servent, pour les grands bouleversements sociaux qui donnent la priorité aux besoins sociaux modernes de tous les peuples.

Il est prometteur que ces dernières années, en Europe, mais aussi dans de nombreux pays du monde, nous ayons des luttes de masse des travailleurs et des peuples. Nous assistons à d’énormes mobilisations contre le génocide du peuple palestinien, la plus caractéristique étant celle organisée il y a quelques mois par des associations d’étudiants dans un certain nombre de pays du monde, y compris aux États-Unis et dans les pays européens. Tous ensemble, d’un seul coup de poing, nous envoyons le message du Congrès de l’APME pour une Palestine libre !

Il est également prometteur que la plupart des mobilisations soient menées par des syndicats et des organisations de masse « d’en bas », des fédérations et des centres, des syndicats d’entreprise et des syndicats sectoriels, dont certains sont également membres de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Ils sont dirigés par des syndicats formés dans le feu de l’action et en raison des problèmes très aigus auxquels sont confrontés les travailleurs dans tous les pays du monde. C’est l’exemple des travailleurs d’Amazon.

Ces mobilisations étaient principalement dirigées contre les confédérations nationales de travailleurs, contre la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération syndicale internationale (CSI) qui sont des instruments du capital. Ce sont des instruments de la bourgeoisie et des groupes d’affaires au sein du mouvement syndical, des interlocuteurs officiels et des partenaires sociaux des gouvernements et des organisations impérialistes, de l’OTAN et de l’UE.

Le PAME continuera à donner toutes ses forces par le biais de la Fédération syndicale mondiale pour renforcer et étendre la lutte de classe, anticapitaliste et internationaliste de la classe ouvrière.

Chers collègues, chers camarades,

nous serrons la main de chacun d’entre vous.

Nous unissons nos forces et organisons la lutte avec optimisme et foi dans la force et la justice de notre classe.

Nous crions haut et fort le slogan qui est né dans les grands conflits et confrontations et qui est le drapeau du PAME.

Sans toi, les rouages ne tourneront pas !

Travailleur, tu peux te passer des patrons ».

Nous définissons dans le congrès national des fédérations, des centrales syndicales régionales, des syndicats et des syndicalistes qui se rassemblent dans le Front militant de tous les travailleurs, le plus large rassemblement de la classe ouvrière dans le mouvement syndical.

Notre réunion d’aujourd’hui marque le 25e anniversaire de la fondation du PAME, qui a coïncidé avec les magnifiques luttes de notre peuple contre le bombardement de la Yougoslavie.

Il y a 25 ans, les milliers de militants qui ont formé le PAME ont rejeté la ligne du corporatisme social, de la soumission aux directives de l’UE et des gouvernements visant à promouvoir le travailleur bon marché et flexible.

Nous avons rejeté le critère de la « compétitivité des entreprises » promu dans le mouvement syndical des travailleurs par les partis bourgeois, l’UE, la CES, leurs forces dans le mouvement syndical, par les directions de la GSEE et de l’ADEDY. Nous avons rejeté la logique selon laquelle le travail est un coût. Ce n’est pas un coût, c’est la principale force productive. Le front noir du gouvernement, des employeurs et des dirigeants syndicaux a d’abord ridiculisé le PAME, l’a calomnié.

Nous avons conservé les principes de la lutte des classes, qui est la force motrice de l’histoire, l’objectif de l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, non seulement dans les statuts de nos syndicats, mais aussi dans l’orientation de notre action. Contre la ligne de « coopération des classes », la « cohésion sociale » du syndicalisme gouvernemental-patronal qui conduit à la compromission avec l’exploitation capitaliste et le pouvoir des capitalistes.

Ce sont ces éléments qui ont renforcé le PAME et qui ont fait que le pôle de classe du mouvement syndical a été reconnu par l’ensemble de la classe ouvrière et par des couches populaires plus larges.

Le PAME est synonyme de pouvoir. Au fil des ans, les syndicats, les Centres de Travailleurs et les Fédérations qui les composent ont toujours été en première ligne pour défendre les intérêts de la classe ouvrière face à l’attaque généralisée du capital. Il est l’expression vivante des processus militants qui se déroulent au sein du mouvement syndical dans notre pays.

La création du PAME était une nécessité mûre. Elle a coordonné les démarches de tous ceux qui lèvent la tête. Nous avons pris l’initiative d’organiser la solidarité. Nous avons contribué à modifier les corrélations au sein du mouvement syndical dans les secteurs privé et public. Le PAME a été une véritable issue militante et un espoir pour les travailleurs qui n’arrivent pas à s’accommoder de la mauvaise situation du mouvement syndical dont les majorités de l’administration de la GSEE et de l’ADEDY sont les principales responsables.

La participation de dizaines de syndicalistes qui sont ici pour la première fois, apportant leur expérience et leurs propres opinions, est particulièrement importante. Nous avons des préoccupations communes concernant la mauvaise situation qui existe malheureusement encore dans de nombreuses Fédérations et Centres du Travail, dans de nombreux syndicats de base, et qui est un facteur inhibant pour les travailleurs à s’organiser, à faire confiance à la puissance de la lutte collective.

Notre congrès est une station agonistique et un point de départ dans le parcours du mouvement syndical ouvrier dans notre pays. Une station pour l’échange et l’assimilation de l’expérience de la lutte, la discussion pour le renforcement des luttes de tous les travailleurs de tous les secteurs dans le secteur privé et public, l’action conjointe et l’alliance avec les travailleurs indépendants et les agriculteurs, la jeunesse.

Nous souhaitons la bienvenue à nos alliés dans la lutte, les agriculteurs du Comité panhellénique des blocages, la Fédération des associations d’artisans d’Athènes, les représentants des associations d’étudiants, les associations d’apprentissage et de formation professionnelle, la Fédération des femmes de Grèce.

Nous saluons tout particulièrement les jeunes hommes et femmes qui assument des tâches au sein du mouvement, ouvrant la voie à l’organisation de leurs collègues. Nous saluons les vétérans du travail qui continuent et tracent le chemin de la lutte et de la dignité pour les plus jeunes. Nous accueillons également les dizaines de travailleurs immigrés qui sont parmi nous dans les délégations syndicales et qui mettent en pratique le slogan « Travailleurs grecs et étrangers unis ».

Nous souhaitons saluer et remercier les délégations syndicales du monde entier pour leur présence à notre réunion. Nous tenons à remercier la délégation de l’OMD ici présente, dirigée par le président de l’OMD d’Afrique du Sud, Mike Mazuadle Makiwaiba. De Chypre, le secrétaire général Pampi Kiritsis et d’Italie, le chef du bureau européen Pierpaolo Leonardi. Nous nous réjouissons de leur présence parmi nous aujourd’hui et nous nous engageons une fois de plus à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer la solidarité internationaliste. Il n’y a pas d’autre voie que la lutte commune des peuples contre l’exploitation capitaliste et la guerre impérialiste.

Nous voulons saluer et remercier les délégations des syndicats du monde entier pour leur présence à notre conférence. Nous sommes heureux qu’ils soient avec nous aujourd’hui et nous nous engageons une fois de plus à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer la solidarité internationaliste. Il n’y a pas d’autre voie que la lutte commune des peuples contre l’exploitation capitaliste et la guerre impérialiste.

La conférence du PAME de cette année compte plus d’organisations syndicales que la précédente : 17 fédérations, 22 centres de travailleurs, 553 syndicats et de nombreux collègues élus aux conseils d’administration, dont beaucoup de jeunes et des centaines de femmes. Cette participation accrue nous donne la responsabilité et l’obligation de faire de notre mieux pour mener à bien l’action visant à faire passer le mouvement syndical à la contre-offensive, pour la vie que nous méritons sur le chemin de la subversion.

Nous préparons notre propre contre-attaque contre le régime de la jungle sur les lieux de travail qui aggrave l’exploitation.Nous n’accepterons pas de payer à nouveau leur jugement, nous ne deviendrons pas de la viande dans leurs canons.

L’objectif principal de la conférence nationale est, face à l’escalade de la guerre qui menace des vies, face à la nouvelle crise économique ou au développement anémique, de définir aussi largement et solidement que possible notre propre ligne de lutte pour la défense de la vie du peuple, de poser notre propre dilemme : « Le développement pour qui ?

Non seulement ne pas faire de compromis, mais aussi affirmer nos besoins contemporains.Nous discutons de l’expérience de nos luttes en pensant à demain, à la manière d’avancer d’un même pas pour que les syndicats, le mouvement syndical, puissent passer à la contre-attaque.

Cela signifie très concrètement qu’il faut aller de l’avant pour développer un mouvement grand et fort, avec les syndicats de travailleurs, les associations militantes sur les lieux de travail et dans les secteurs, les associations et les syndicats des professionnels indépendants, les agriculteurs, les associations d’étudiants contre la guerre impérialiste.

  • Arrêter l’implication de la Grèce.
  • Condamner politiquement les responsables de l’attachement du pays au char de l’OTAN, des États-Unis et de l’UE.
  • Ne pas laisser nos enfants devenir de la viande pour les canons des impérialistes.
  • Renforcer la solidarité avec le peuple de Palestine, les peuples du Moyen-Orient, toutes les victimes des guerres.

En même temps, concrétiser nos revendications pour une vie de travail et de droits.

  • Discuter plus concrètement de la manière dont notre lutte sera orientée, concrétisée, organisée pour remettre résolument dans nos revendications le temps de travail fixe, les 7 heures – 5 jours – 35 heures pour tous les travailleurs sans exception. Ce qui en 1886 était une conquête mûre pour les travailleurs, la journée de 8 heures – 5 jours – 40 heures, est aujourd’hui, en 2024, pour les capitalistes, un obstacle au développement de leurs profits.
  • Il est très important de lutter pour créer les conditions nécessaires à la formation d’un grand mouvement national militant et de masse pour les conventions collectives, centré sur les lieux de travail et les secteurs. Il n’y a pas d’autre moyen, si nous voulons vaincre, de mettre un terme à l’intensité de l’exploitation honteuse, à l’abolition de la construction législative anti-ouvrière qui empêche même d’exiger le prix de la force de travail.
  • Mettre un terme à la réglementation du temps de travail, aux horaires épuisants, à la prolifération du travail non rémunéré, à la « flexibilité » pour l’accroissement des profits. Mettre un terme au démantèlement de la vie sociale et familiale des travailleurs, frapper la capacité du travailleur à disposer de temps libre pour ses besoins sociaux et spirituels. Avoir du temps libre pour organiser et développer sa lutte collective, pour participer activement à la vie sociale et politique.

Notre orientation et notre slogan pour la grève du 20 novembre “Donnez de l’argent pour les salaires, la santé et l’éducation et non pour les abattoirs de la guerre » reflètent l’essentiel de notre lutte dans ces conditions difficiles où notre peuple paie de son sang et de ses sacrifices l’attaque anti-populaire du capital sur l’ensemble de sa vie. Avec cette orientation et de telles luttes, nous pouvons faire briller l’espoir.

Nous avons toutes les possibilités pour y parvenir. C’est ce qu’a prouvé le front de grève qui s’est intensifié ces dernières semaines dans un certain nombre de secteurs tels que les distributeurs des plateformes électroniques « efood » et « Wolt », les dockers du Pirée chez COSCO, les travailleurs de la santé, les enseignants, les travailleurs de la zone de construction navale, les constructeurs, les ingénieurs et les électriciens, les travailleurs des centres d’appel tels que « TELEPERFOMANCE ».

Notre objectif est d’unir tous ces fronts dans les secteurs dans une grande grève fleuve le 20 novembre et d’ouvrir avec le succès de la grève une nouvelle voie pour l’escalade d’un soulèvement agitation de masse dans chaque secteur et à l’échelle nationale.

Dans les jours à venir, nous devons sonner l’alarme avec toutes nos forces pour le succès de la grève. Pas une minute ne doit être perdue. Chaque syndicat doit prendre la responsabilité de préparer, d’organiser et de surveiller la grève. Tous ensemble pour faire face aux obstacles que le gouvernement et le patronat dresseront sur les lieux de travail. Pour faire face à l’action insidieuse et minable des directions de la GSEE et de l’ADEDY.

Alors que l’attaque totale contre les travailleurs et le mouvement syndical s’intensifie, ces forces soutiennent le gouvernement. Il est frappant de constater qu’elles ne disent pas un mot sur la guerre, qu’elles embellissent systématiquement les politiques de l’UE, qu’elles cultivent le mépris des luttes syndicales. Ils vont jusqu’à calomnier ouvertement et honteusement, avec les employeurs, les combattants et les syndicalistes du PAME, comme en Eubée. Ils couvrent les crimes des employeurs avec les centaines de travailleurs estropiés et morts sur les lieux de travail.

Nous appelons les travailleurs qui ressentent le besoin de mettre fin à ce dénigrement des syndicats, quelle que soit leur origine politique ou idéologique, à les isoler. A prendre en main la cause du succès de la grève.

Aujourd’hui, nous faisons le bilan de la lutte, nous mesurons les pas accomplis vers le grand objectif de réorganisation du mouvement que nous avons fixé à Drapetsona en 2022.

  • A la massification des syndicats.
  • Au renforcement de leur action.
  • Nous nous fixons de nouveaux objectifs de changement de corrélations basées sur l’organisation réelle des travailleurs, contre les phénomènes de dégénérescence que nous avons rencontrés les années précédentes dans les Fédérations, les Centres Ouvriers, dans les Congrès de la GSEE eux-mêmes, avec la tromperie ouverte et la prise de contrôle, la dévalorisation de l’action collective des Syndicats eux-mêmes, qui affecte l’ensemble du mouvement syndical. Pour des syndicats forts, enracinés dans chaque lieu de travail.
  • Renforcer la coordination et l’alliance avec d’autres couches sociales dans les villes et les zones rurales pour nos droits et nos besoins communs.

C’est le caractère que nous voulons donner à notre réunion, une discussion riche sur la manière de changer cette situation dans son ensemble, de généraliser les mesures prises dans de nombreux secteurs et lieux de travail, de devenir un exemple pour tous ! L’affluence à la conférence est une première réponse, mais nous ne nous arrêterons pas là.

Nous vivons dans un monde qui bouillonne des conséquences des nouveaux antagonismes et bouleversements, des guerres impérialistes. Mais aussi dans un monde qui bouillonne de la colère et de l’indignation des travailleurs qui ne supportent plus de compter de nouvelles victimes. Tels sont les résultats d’une politique qui considère comme des « coûts » même les mesures de protection de la vie humaine ! Ils s’obstinent à cacher cette vérité, qui est l’essence même des lignes directrices de l’UE.

En Espagne, le gouvernement « socialiste » de Sanchez et le gouvernement local « de droite » de Valence ont laissé le peuple sans protection ! Et face à un phénomène qui avait été prévu, nous nous sommes retrouvés avec plus de 200 morts et un nombre inconnu de personnes disparues !

Nous avons connu de nombreux crimes de ce type dans notre pays, comme à Mati, Mandra et Tempe. Tout comme cela s’est produit en Thessalie l’année dernière avec « Daniel ». Cela confirme que pour le capital, la protection de la vie humaine est un coût, qu’il ne prend pas en compte. C’est pourquoi, il y a quelques jours, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie, au lieu de titulariser les pompiers saisonniers, leur a décerné le « badge » du licenciement et de la répression, comme l’ont fait les gouvernements précédents du PASOK et de SYRIZA.

L’exactitude, les dettes, les ventes aux enchères, les dangers liés au manque de mesures de sécurité dans les transports publics, la protection contre les phénomènes naturels, mais aussi le manque de stabilité au travail, les horaires irréguliers, le travail à temps partiel, l’emploi saisonnier, le chômage, tout cela existe en raison de l’exploitation qui devient un profit pour quelques-uns, non pas parce qu’il n’y a pas de ressources, non pas parce qu’il n’y a pas « d’arbres à argent », comme on nous le dit ironiquement.

Nous sommes conscients que la situation peut encore se détériorer – peut-être même brutalement – pour les peuples, comme c’est le cas dans notre pays. Les états-majors économiques capitalistes internationaux, l’UE, le FMI prévoient que nous entrons dans une nouvelle phase de récession de l’économie capitaliste, une nouvelle crise économique capitaliste généralisée est attendue tôt ou tard.

D’ailleurs, les signes dans l’économie de l’Allemagne, de la France et d’autres grands États capitalistes le confirment. Cette phase s’accompagne dans tous ces États, y compris dans notre pays, de réglementations anti-ouvrières sur les droits à l’assurance, le temps de travail, les salaires et, en général, sur tous les aspects de la vie des travailleurs dans ces pays. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les travailleurs et leurs syndicats, les agriculteurs et les jeunes respectivement, descendent dans la rue.

L’expérience des travailleurs ici en Grèce montre que, que ce soit dans une phase de croissance des profits des monopoles ou dans une phase de crise, nous sommes les perdants. Parce que pendant la période de grande croissance capitaliste jusqu’en 2008, les gouvernements en Grèce, au nom d’objectifs budgétaires, ont adopté une série de lois anti-travailleurs telles que la mise en œuvre de formes flexibles d’emploi et des changements majeurs au système de sécurité sociale, tout en battant tous les records dans le domaine du soutien aux groupes d’entreprises avec l’argent de l’État afin d’atteindre les objectifs de l’UEM et de l’euro.

Puis, dans les années de la crise capitaliste, ils ont adopté plus de 1 000 lois anti-travail en un temps record. Tel était le caractère des trois mémorandums votés par le PASOK, la ND et SYRIZA. En peu de temps et de manière violente, ils ont adopté des mesures visant à abolir les droits du travail et à appauvrir les travailleurs, mesures qu’ils poursuivaient depuis 30 ans, depuis le début des années 1990, et qu’ils avaient planifiées dans l’UE avec le « Livre blanc » et le traité de Maastricht.

Puis, avec l’apparition de la pandémie, ils nous ont laissés sans protection, des milliers de personnes sont mortes à cause des énormes déficiences des infrastructures de santé publique. Ensuite, on nous a dit de rester chez nous, de « régler nos comptes plus tard », de nous taire et que le développement commencerait tout de suite après, pour être partagé « équitablement ».

Et avant même que les restrictions à la vie sociale ne soient levées, soi-disant pour des raisons de protection de la santé, on a fait passer en pleine pandémie la loi Hatzidakis, imposant la journée de 10 heures et la réglementation du temps de travail, supprimant le droit de grève et s’attaquant au mouvement syndical. Puis la loi du Sud-Ouest, la loi Georgiadis, qui légalise le travail jusqu’à 13 heures par jour, 6 jours par semaine.

Pendant toutes ces années, les groupes d’entreprises se sont enrichis !

Rien qu’au cours des six premiers mois de 2024, les banques ont réalisé un bénéfice de 2,3 milliards d’euros ! Les armateurs grecs ont passé de nouvelles commandes de navires d’une valeur de près de 200 milliards d’euros rien que cette année ! Les groupes énergétiques ont réalisé des bénéfices totaux de 770 millions d’euros pour le seul premier semestre 2024 ! Les entreprises cotées en bourse ont réalisé des bénéfices de plus de 11 milliards d’euros en un an !

D’où viennent ces profits ?

De l’augmentation de l’exploitation du travail, qui est renforcée et protégée par l’adoption et la mise en œuvre de toutes les lois anti-travail, la commercialisation et la privatisation de secteurs et de services essentiels, le financement direct et indirect des conglomérats par la saignée du peuple.

Chaque année, les dépenses consacrées aux besoins de la population sont réduites et les impôts sont augmentés pour être acheminés vers les groupes d’entreprises par le biais de programmes de subventions.

Dans le même temps, pour les besoins de l’OTAN, 500 000 euros par jour sont accordés pour envoyer une frégate en mer Rouge, à 2 500 km de nos frontières, soit un total de plus de 7 milliards d’euros par an pour l’armement de l’OTAN !

  • La réduction du salaire moyen réel par rapport à 2011 est de 14,81 % !
  • Dans les écoles, nous avons une réduction de 70 % du financement des logements scolaires pour 2024 et en même temps un lock-out de centaines de départements scolaires pour « économiser des coûts » sur les enseignants.
  • La situation tragique du système public de soins de santé creuse le fossé en répondant aux besoins de santé des travailleurs avec des résultats tragiques, tout en faisant monter en flèche les paiements aux assurés directement et indirectement pour les tests de diagnostic, les médicaments, les hospitalisations, les opérations chirurgicales, etc. Le manque de personnel médical et infirmier et d’infrastructures va de pair avec la poursuite de la commercialisation du secteur public de la santé et l’expansion des groupes privés de soins de santé.
  • Plus de 10 000 saisies de résidences principales sont prévues pour le second semestre 2024, alors que nous avons une augmentation des loyers de 37 %, au point que 74,6 % des locataires dépensent plus de 40 % de leurs revenus mensuels.
  • L’environnement est également victime du sous-financement et du manque de personnel. Depuis 2017, 37 % des forêts de l’Attique ont été brûlées. Moins de 1 m2 de verdure est attribué à chaque résident de l’Attique. 70% sont des postes vacants dans les bureaux forestiers et 4 000 postes organiques vacants chez les pompiers au cours des 3 dernières années.

Nous avons de nouvelles batailles à organiser devant nous !

  • Le gouvernement du Sud-Ouest rend permanente, par un nouveau mécanisme (algorithme électronique), la misérable loi Vroutsis – Achtisioglou qui a aboli la Convention collective générale nationale de travail. Il annonce une nouvelle initiative législative, qui concerne l’adaptation de la directive européenne de l’UE sur la fixation des salaires minimums et des conventions collectives. Dans le contexte de la compétitivité, de l’esprit d’entreprise et de l’ajustement fiscal, conformément aux directives de l’UE, il encourage davantage la flexibilité, c’est-à-dire la flexibilité du travail, les formes d’emploi flexibles, les plafonds de temps de travail de 13 heures, un objectif stratégique déclaré de l’UE depuis les années 1990 et 2000.
  • Le système de sécurité sociale est à nouveau dans la ligne de mire du gouvernement, sur la base des demandes des groupes d’entreprises pour la période à venir. Sa commercialisation accrue, avec la promotion des fonds professionnels et du système capitaliste, qui lancera l’abolition complète de tout concept de sécurité publique et sociale. Ils visent une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite, l’activation de la loi existant depuis le 1er mémorandum du PASOK-LA.O.S. pour lier l’âge de la retraite à « l’espérance de vie », la réduction des pensions et des prestations de soins de santé. Il s’agit d’un front majeur et crucial qui concerne toutes les personnes, toutes les couches sociales, et qui constitue un champ d’action commun entre le mouvement syndical et les associations agricoles et les syndicats de professionnels indépendants.

La Nouvelle Démocratie, le PASOK, SYRIZA, le parti de Velopoulos et la Nouvelle Gauche ont voté pour cela. Cet accord stratégique s’exprime également dans les directions de la GSEE et de l’ADEDY, qui sont composées de syndicalistes centraux de ces forces, qui ont joué un rôle de premier plan dans sa promotion politique et idéologique par le biais des dialogues « sociaux » afin d’atténuer les réactions sociales bien avant que les lois du mémorandum ne soient adoptées par leurs partis.

  • Tous ces développements ont lieu sur le terrain des conflits de la guerre impérialiste au Moyen-Orient et en Ukraine, payés par les peuples avec leur sang, avec des génocides entiers, avec d’énormes « vagues » de réfugiés et d’immigrés.

Il est nécessaire de renforcer de manière décisive la lutte des syndicats et des travailleurs contre la guerre et la solidarité avec les réfugiés. Notre pays doit se désengager de la guerre, quelle que soit la forme sous laquelle il y participe, que ce soit en envoyant du matériel militaire ou en utilisant la Grèce comme base de guerre. Pas de soldat en dehors des frontières. Arrêter la persécution des élèves officiers et des soldats grecs qui s’opposent aux guerres impérialistes. Annuler l’accord gréco-américain et fermer toutes les bases de la mort.

Un exemple de confrontation militante décisive contre l’implication du pays dans les plans de l’OTAN, contre le soutien à l’État tueur d’Israël, est la mobilisation des dockers du port du Pirée, dirigée par le syndicat ENEDEP (COSCO), qui a réussi à annuler l’envoi secret de matériel de guerre à Israël et qui fait partie de mobilisations militantes similaires des dockers en Italie, en France et ailleurs. Nous nous félicitons du blocage du convoi de munitions de Tournavos à destination de l’Ukraine !

L’apport et l’expérience accumulée des luttes développées ces dernières années éclairent la possibilité de renforcer la confrontation avec la politique des monopoles.

Face aux difficultés causées par la corrélation négative du pouvoir, nous avons mené de grandes et importantes batailles :

  • Les grandes grèves pour faire face à l’attaque du gouvernement et du capital avec 3 grèves nationales de travailleurs sans le soutien de la GSEE au cours des 2 dernières années, atteignant même un nombre record de décisions et de participation cette année, le 28 février, où 22 fédérations du secteur privé, 37 centres du travail et des centaines de syndicats primaires ont participé. Ensemble, nous avons invalidé des dispositions, nous avons laissé sur le papier l’attaque contre le droit de grève avec l’attitude d’indiscipline organisée que nous avons décidée lors de la réunion des syndicats d’Athènes à Sporting en octobre 2021 et lors de la réunion du PAME à Drapetsona en juin 2022.
  • Les magnifiques mobilisations pour condamner le crime de Tempe ont prouvé le fort pouvoir de l’organisation et le potentiel du mouvement syndical à marquer de son empreinte les développements. Avec les parents et les proches des enfants des victimes, nous avons annulé la tentative du gouvernement, des autres partis bourgeois, de la compagnie ferroviaire et de l’UE de dissimuler le crime et le véritable coupable, le système de barbarie capitaliste. Selon les chiffres officiels, plus de 3 000 000 de personnes sont descendues dans la rue pendant 20 jours avec des grèves, des occupations de gares et de routes, des rassemblements, des fermetures d’écoles et d’universités, des manifestations nocturnes. Ce fut une explosion de notre peuple, et en particulier de la jeunesse, qui a mis en avant de manière militante le slogan « Soit leurs profits, soit nos vies ». Ce crime ne sera pas oublié parce qu’il a mis en lumière les énormes responsabilités d’un système social injuste et du système politique qui le sert, les responsabilités de la Nouvelle Démocratie, du PASOK et de SYRIZA qui ont laissé les chemins de fer et les passagers sans personnel et sans systèmes de sécurité sur les rails des chemins de fer privatisés. Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur demander des comptes, mais aussi pour renverser ce système de barbarie qui est de nature criminelle et qui engendre une telle misère.
  • Nous avons tout donné pour un travail régulier avec des droits. La lutte des travailleurs de LARCO est un exemple éclatant qui signale la décision des travailleurs de ne pas rester les bras croisés, de ne pas rester les bras croisés face à la destruction de leur vie. La lutte des travailleurs de LARCO nous remplit de fierté de classe et de confiance en nous-mêmes : nous pouvons réussir, organisés, rassemblés dans nos syndicats, dans une action commune avec les gens qui sont à côté de nous, nos collègues d’autres lieux de travail, avec les agriculteurs de subsistance et les travailleurs indépendants. Ce n’est pas rien, pendant 48 mois, d’affronter le gouvernement et les partis de la ploutocratie, les tribunaux, les mécanismes répressifs, la coalition patronale, les médias des capitalistes, le travail de sape des patrons ouvriers, et d’en sortir victorieux, la tête haute, en regardant fièrement les yeux de ses enfants.
  • En mettant en pratique le slogan « Tous pour un et un pour tous “, nous avons soutenu de toutes nos forces des exemples militants, tels que les dockers du Pirée qui ont gagné après 12 ans de lutte leur salaire pour service lourd, les distributeurs d” »efood » qui ont obtenu un travail stable avec des droits en abolissant le commerce d’esclaves dans la pratique, les Fertilizers and Oil de Kavala, “Malamatina” qui ont fait des lois anti-ouvrières un chiffon de papier, les mineurs de Chalcidique qui ont signé leur contrat contre les dieux et les démons – ils montrent la voie.
  • Nous avons continué à exiger la protection de notre santé et de notre sécurité sur les lieux de travail, dans les secteurs. Chaque année, nous comptons plus de 150 collègues décédés sur le lieu de travail, soit un tous les deux jours, et un nombre encore plus important de collègues incapables de travailler en raison d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Nous avons exigé et réussi à obtenir des conventions collectives qui prévoient des mesures et des moyens de protection importants.
  • Nous avons mené une grande bataille contre les ventes aux enchères et les expulsions, des centaines de maisons de pauvres ont été sauvées, les quartiers et les villes ont été secoués par des rassemblements de masse à Zografou, Elefsina, Petroupolis, Thessalonique, Chalcidique, Thèbes et ailleurs. Les « corbeaux » des banques et des fonds n’hésitent pas à pressurer même les familles de personnes handicapées, les familles vivant au seuil de la pauvreté, puisque le handicap est la principale cause d’appauvrissement au 21e siècle.
  • Avec les organes du mouvement populaire, nous menons les batailles pour la défense du système de santé publique, submergeant notre peuple dans les grandes villes, telles que la Crète, Xanthi, Drama, les îles de la mer Égée où les gens meurent sans défense dans des chariots parce qu’il n’y a pas d’ambulances.
  • Nous étions aux côtés des étudiants lors des grands rassemblements et des occupations contre la privatisation de l’enseignement supérieur et nous continuons.
  • Ensemble, nous nous sommes tenus côte à côte, nous avons lutté avec nos alliés naturels, les agriculteurs, les professionnels, pour faire face aux effets dévastateurs d’une politique qui nous laisse sans protection face aux inondations et aux incendies. L’arbre de la solidarité en Thessalie a grandi et s’est épanoui pour sortir les villages de la boue, pour faire face aux conséquences désastreuses des incendies dans le nord de l’Eubée, pour que les gens puissent se tenir sur leurs propres terres. À nos frères et sœurs de Turquie pour qu’ils se lèvent après le tremblement de terre dévastateur et partout où l’État incompétent et sélectif laisse les travailleurs à la merci des catastrophes naturelles.
  • Nous avons mené une grande bataille pour le soutien et la solidarité avec les réfugiés et les migrants, afin que le crime inacceptable et horrible de Pylos ne soit pas couvert par le gouvernement grec, l’UE et l’OTAN. Nous nous sommes battus ensemble pour des conditions de vie humaines, afin qu’ils puissent atteindre leurs véritables pays de destination. Pour que tous les migrants aient les mêmes droits au travail, à l’éducation des enfants, aux soins de santé, au regroupement familial et contre les accords de commerce d’esclaves du gouvernement grec.
  • Nous avons soutenu les agriculteurs en lutte contre la politique de l’UE, afin qu’ils puissent avoir un revenu décent et que nous puissions avoir des produits de qualité et bon marché, nous avons organisé ensemble le rassemblement choquant à Syntagma en février de l’année dernière.

Dans ces circonstances, nous avons vu le potentiel qui existe pour faire face activement aux difficultés. Nous avons revu dans la pratique les obstacles majeurs que pose un faible niveau d’organisation. Nous avons vu le rôle joué par les directions des mouvements syndicaux au niveau de la GSEE et de l’ADEDY, qui trahissent nos intérêts. Elles ont été confrontées à des mobilisations de grande ampleur et ont soutenu le gouvernement et les grands intérêts sans aucune formalité.

Nous avons uni nos forces pour aller plus vite. D’autres forces se sont jointes à la lutte, investissant dans l’organisation et la grande arme de l’orientation de classe. Il est confirmé que l’orientation de la lutte est une condition nécessaire pour obtenir plus de résultats, plus de batailles victorieuses.

Ces luttes ont remporté d’importantes victoires parce qu’elles ont bénéficié d’un large soutien et d’une énorme solidarité de la part de l’ensemble de la population, et parce qu’elles avaient le droit de leur côté.Elles ont réussi parce que nous avons réussi à devenir un centre de coordination et de solidarité au niveau de la ville et du district, au niveau sectoriel, au niveau national.Ils sont sortis des limites de leur espace et de leur secteur et sont entrés dans le centre de la confrontation politique avec la stratégie du capital, l’attitude de toutes les forces politiques et les lois des gouvernements.

Tout ce qui précède est un contenu essentiel de discussion, de renforcement de la réflexion et de l’effort fait pour augmenter le nombre de syndicats qui sont partis d’un point de départ différent et qui aujourd’hui ont des conditions pour se retrouver ensemble dans les luttes, pour marcher sur la base du message central de la conférence « Nous revendiquons la vie que nous méritons, sur la voie de la subversion ».

L’expérience des luttes emblématiques qui se sont développées jusqu’à présent au cours des deux dernières années montre que les conditions sont objectivement créées sur les lieux de travail pour changer la situation du mouvement syndical de la classe ouvrière.

Des luttes militantes éclatent et laissent leur empreinte, elles remportent de petites victoires d’une grande importance. Ce sont des luttes qui, avec l’intervention des syndicats de classe, conquièrent une orientation correcte, donnent naissance et multiplient l’organisation, les processus collectifs de masse et démocratiques. De nouveaux syndicats sont créés sur des lieux de travail où ils n’existaient pas, les syndicats existants sont renforcés, en particulier avec les jeunes travailleurs et les immigrés.

Ces syndicats nés des luttes sont ceux qui ont été créés sur le plus grand chantier du pays à Elliniko, chez « efood » et « Wolt », chez « Teleperfomance », dans de grandes usines alimentaires telles que « DELTA », et tous sont ici aujourd’hui, avec nous !

Il a été prouvé dans de nombreux cas que même un travailleur organisateur pionnier existant sur un lieu de travail peut attirer un grand nombre de travailleurs vers l’organisation et la lutte, formant un cadre de revendication avec de l’initiative, de la détermination, de la collectivité dans le choix des formes de lutte.

Nous ne sous-estimons aucunement les nouveaux problèmes contemporains générés par l’exploitation capitaliste sur le lieu de travail. Les questions relatives à toutes les formes de violence (harcèlement moral sur le lieu de travail, harcèlement sexuel) sont particulièrement graves. Avec le développement de la technologie et des applications de l’IA, de nouveaux problèmes se multiplient également sur le lieu de travail, tels que la surveillance électronique, l’enregistrement des données personnelles, le chronométrage de la productivité, l’évaluation, l’abolition de la distinction entre le temps de travail et le temps libre personnel et, parallèlement, l’abolition dans la pratique de la distinction entre l’espace professionnel et l’espace privé, phénomènes qui ont été amplifiés dans la pandémie de télétravail. Nous n’avons aucune tolérance pour de tels phénomènes parce qu’il s’agit d’une question qui est exclusivement liée à la nature exploiteuse de la production. Ces questions sont dans notre orientation, nous devons collectivement élaborer un cadre de revendications et de lutte au sein des secteurs et des lieux de travail, contre le cadre législatif existant et en conjonction avec les questions relatives à la maternité, les demandes des parents de jeunes enfants.

Le parcours du PAME au fil des ans nous a montré que le mouvement syndical doit élaborer sa propre stratégie, émancipée des employeurs et des gouvernements. Il doit constamment avoir une confrontation ouverte avec eux, car il est préjudiciable non seulement de se transformer en applaudisseur des choix du gouvernement, mais aussi de devenir un levier de pression pour un changement gouvernemental. Comme l’a démontré le récent gouvernement Syriza, et plus tôt le PASOK, et partout dans le monde les gouvernements sociaux-démocrates ont intensifié les attaques contre le peuple, tout comme les gouvernements « conservateurs, libéraux et néolibéraux ». Ils ont également intensifié leur participation aux guerres impérialistes. Ils ont pris le relais des gouvernements de « droite » pour le leur rendre, ne faisant qu’enrichir un arsenal législatif antipopulaire auquel nous sommes confrontés, nous le trouvons comme notre adversaire dans chaque lutte. Les peuples de France, d’Italie, des Etats-Unis et d’ailleurs sont confrontés à la même chose.

La politique de « transition numérique » et « d’économie verte » devient le nouveau nœud coulant qui resserre et rétrécit nos droits sociaux et du travail. La préparation de l’escalade de la guerre en Grèce et dans toute l’Europe intensifiera le chantage à la soumission aux besoins du capital à travers les faux slogans de « l’unité » avec nos exploiteurs et les « objectifs nationaux » du capital.

Dans les années à venir, la tentative d’enfermer l’indignation populaire dans les limites de la rotation parlementaire s’intensifiera à nouveau. Les illusions et les attentes liées à la recherche de nouveaux « sauveurs » dans la tentative de ressusciter et de déguiser la social-démocratie pécheresse afin de restaurer sa capacité à manipuler et à piéger les masses de travailleurs et les forces populaires dans la ligne du compromis et de la barbarie capitaliste seront attisées. Pour dominer chez ceux qui luttent la ligne selon laquelle il n’y a pas d’autre alternative que d’accepter les gouvernements impopulaires, que nous devons apprendre à vivre avec peu. Que la voie de la prospérité de notre peuple est jugée à l’aune de la voie de la prospérité des profits capitalistes et que nous devons nous contenter des miettes des capitalistes qui tombent de la table.

Dans la direction opposée, nous continuons à nous battre et à expliquer pourquoi nos besoins modernes ne seront pas entièrement satisfaits si les groupes commerciaux ne perdent pas.

Il est crucial de renforcer le PAME avec de nouvelles forces et de changer la corrélation du pouvoir.

Comparez la conférence nationale du PAME avec les conférences organisées par les directions de la GSEE, de l’ADEDY et des partis bourgeois ces jours-ci !

La confrontation qui se développe au sein des organes de la GSEE et de l’ADEDY porte sur l’orientation et l’attitude que les syndicats devraient avoir, leur désengagement de la ligne des employeurs, contre l’adoption des objectifs de compétitivité et de coopération de classe, contre les phénomènes de dégénérescence et de fraude, pour la libération des syndicats de l’étreinte mortelle de l’État et des employeurs et non pour les fonds de l’État, les chaires qui assurent les privilèges et l’accès au pouvoir.

Cette bataille que nous menons depuis des années dans les Centres de Travailleurs, les Fédérations, les Syndicats, au sein de la GSEE et de l’ADEDY elle-même, contribue à faire de la défense du fonctionnement des Syndicats, de la résistance à la nouvelle attaque contre les droits syndicaux garantis, de la lutte pour éviter qu’ils ne se transforment d’organes collectifs de travailleurs en plateformes électroniques sans visage, d’organisations de travailleurs en clubs fermés pour la gestion de programmes financiers et d’organes bureaucratiques, une affaire de travailleurs.

La différence est évidente lorsqu’on compare l’avant et l’après du changement des corrélations dans un certain nombre de centres du travail et de syndicats, tels que ceux de Patras, Evia, Trikala, Corfou, Le Pirée et d’autres, dans les fédérations et les syndicats primaires du secteur privé et public, tels que les grands syndicats d’hôpitaux, les associations d’enseignants, la plus grande fédération du secteur public, la Fédération des enseignants de Grèce, où le bulletin de vote soutenu par les combattants du PAME est devenu la force principale, l’emportant sur le parti gouvernemental !

C’est pourquoi nous devons tous contribuer à la création de syndicats dans toutes les régions où ils n’existent pas, dans les grandes entreprises et dans les secteurs d’importance stratégique, à la modification des corrélations avec la participation active des travailleurs dans les syndicats existants. Dans les secteurs de l’énergie, des transports, des télécommunications et du commerce de détail.

Nous lançons un appel général pour changer les corrélations dans les fédérations et les centres de travailleurs qui tiendront des congrès et des élections dans les mois à venir !

Une question cruciale pour la massification est l’action des syndicats pour aborder les problèmes des migrants, en tenant compte du fait qu’ils font objectivement partie de la classe ouvrière en Grèce. Notre expérience des travailleurs de la terre de Manolada, des champs de Marathon, des pêcheurs égyptiens, des chantiers de l’industrie de la construction et des comptables de l’Attique a montré que le développement de l’action pour la défense de leurs droits est une tâche pour le mouvement syndical des travailleurs orienté vers la classe. Nous poursuivons notre lutte contre la volonté du capital de les exploiter pour réduire davantage le prix de la force de travail dans son ensemble, avec des accords transnationaux de commerce d’esclaves modernes déjà signés par le gouvernement grec en raison du problème démographique et du manque de main d’œuvre.

La participation massive des femmes dans les syndicats et leur accession à la direction des syndicats constituent une question tout aussi cruciale. Une étape importante doit être franchie dans l’élaboration de cadres de lutte qui tiennent compte de leurs besoins spécifiques afin de les inciter à agir à un moment où elles sont confrontées à toutes les conséquences des politiques antipopulaires, à la réduction des infrastructures et des services sociaux essentiels.

Nous devons faire face avec audace et détermination à l’inertie et au mauvais fonctionnement de nombreux syndicats. La pression exercée par le gouvernement et les employeurs contre les droits syndicaux et l’indépendance économique des syndicats ne fera que se renforcer. Nous nous opposons aux compromis et aux difficultés générés par l’attaque du capital et aux conséquences négatives sur la vie des travailleurs qui génèrent des obstacles supplémentaires. La vitalisation de l’activité des syndicats, la formation de conseils et de comités par des militants actifs, les processus démocratiques collectifs et de masse, la collecte des cotisations et les événements pour le soutien financier des syndicats sont la première préoccupation des syndicalistes du PAME. Sans ce travail, nous ne pouvons pas parler de réorganisation et de contre-attaque du mouvement syndical.

Nous renforçons l’action conjointe avec les organisations de masse des paysans pauvres et des travailleurs indépendants, des femmes et des enfants des familles ouvrières et populaires.

Les trois années qui viennent de s’écouler ont renforcé le fleuve de l’action commune des couches populaires et de la solidarité dans les grandes luttes, dans la lutte pour protéger la vie et les biens de la population contre les catastrophes naturelles, dans les conflits pour empêcher l’élimination des familles de pauvres, dans la lutte pour empêcher l’effondrement du système de santé publique, contre la privatisation de l’enseignement supérieur, pour les justes revendications des paysans.

Ces luttes ont grandement contribué à remonter le moral des personnes touchées par les politiques antipopulaires et les abandons.Renforcer l’organisation, la coordination et la solidarité populaires.Le potentiel infini de la lutte populaire, de l’initiative et de l’auto-activité a été révélé.La confiance des secteurs populaires dans les syndicats, le PAME et l’action commune a été renforcée.

Avant tout, la contribution de la classe ouvrière organisée, l’intervention catalytique des syndicats de classe et surtout des centres locaux du travail qui se rallient au PAME ont été confirmés, de sorte que la lutte puisse se concentrer sur les causes réelles qui oppriment la vie des couches populaires, les politiques impopulaires des gouvernements bourgeois, des municipalités et des régions, des groupes d’entreprises. Élaborer des slogans appropriés, promouvoir non seulement des mesures d’aide immédiates, mais aussi la perspective d’une vie meilleure pour notre peuple.

L’exemple de ces luttes montre la voie que tous les syndicats doivent suivre dans la période à venir. Elles montrent surtout l’orientation qui doit être prise, renforcée par le mouvement syndical pour l’alliance avec les autres mouvements. Avec un cadre élaboré de revendications basées sur les problèmes communs créés par le développement capitaliste.

Les syndicats avec des processus collectifs significatifs, des discussions significatives dans leurs directions, des réunions conjointes avec les organes de masse des couches populaires placées au centre :

  • La santé doit être un bien social garanti et non une marchandise. Pour un système unique, exclusivement public et gratuit de Santé – Bien-être, pour tous, pour la satisfaction de tous les besoins de la population dans des services modernes de prévention – traitement – réhabilitation.
  • Une éducation de qualité, exclusivement publique et gratuite, pour tous. Abolition de l’entreprise et de toutes les barrières et filtres de classe qui pénètrent dans l’éducation.
  • Renforcer le front contre les saisies et les expulsions. Exiger des mesures pour le logement populaire et la protection juridique des premières maisons.
  • Renforcer la demande de mesures de protection contre les catastrophes naturelles, avec des projets d’infrastructure pour la protection contre les incendies, les inondations, la protection antisismique, la garantie d’une infrastructure logistique et le recrutement de personnel permanent.
  • Désengagement de notre pays des plans et des guerres impérialistes organisés par les États-Unis, l’OTAN et l’UE. Arrêter maintenant le génocide du peuple palestinien.

C’est ainsi que nous pourrons renforcer la lutte contre ceux qui oppriment notre peuple, les grands groupes monopolistes et les gouvernements qui les servent, pour les grands bouleversements sociaux qui donnent la priorité aux besoins sociaux modernes de tous les peuples.

Il est prometteur que ces dernières années, en Europe, mais aussi dans de nombreux pays du monde, nous ayons des luttes de masse des travailleurs et des peuples. Nous assistons à d’énormes mobilisations contre le génocide du peuple palestinien, la plus caractéristique étant celle organisée il y a quelques mois par des associations d’étudiants dans un certain nombre de pays du monde, y compris aux États-Unis et dans les pays européens. Tous ensemble, d’un seul poing, nous envoyons le message de la conférence PAME pour la liberté en Palestine !

Il est également prometteur que, dans la plupart des cas, les mobilisations soient menées par des syndicats et des organisations de masse « d’en bas », des fédérations et des centres de travailleurs, des syndicats d’entreprise et sectoriels, dont certains sont également membres de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Elles sont dirigées par des syndicats formés dans le feu de l’action et en raison des problèmes très aigus auxquels sont confrontés les travailleurs dans tous les pays du monde. C’est l’exemple des travailleurs d’Amazon.

Ces mobilisations étaient principalement dirigées contre les confédérations nationales de travailleurs, contre la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération syndicale internationale (CSI) qui sont des instruments du capital. Ce sont des instruments de la bourgeoisie et des groupes d’affaires au sein du mouvement syndical, des interlocuteurs officiels et des partenaires sociaux des gouvernements et des organisations impérialistes, de l’OTAN et de l’UE.

Le PAME continuera à donner toutes ses forces par le biais de la Fédération syndicale mondiale pour renforcer et étendre la lutte de classe, anticapitaliste et internationaliste de la classe ouvrière.

Chers collègues, chers camarades,

nous serrons la main de chacun d’entre vous.

Nous unissons nos forces et organisons la lutte avec optimisme et foi dans la force et la justice de notre classe.

Nous crions haut et fort le slogan qui est né dans les grands conflits et confrontations et qui est le drapeau du PAME.

Sans toi, les rouages ne tourneront pas !

Travailleur, tu peux te passer des patrons !

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