Discours du PAME a Conférence européenne de la FSM

Publicado en

Chers camarades,

Au nom des syndicats de classe de Grèce, le PAME souhaite la bienvenue à la Conférence européenne de l’EUROF de la FSM en France aujourd’hui. Nous remercions l’UD du Val de Marne et tous les membres de la FSM en France qui ont contribué à l’hospitalité et au succès de notre conférence d’aujourd’hui, qui coïncide avec le 80ème anniversaire de la fondation de la Fédération syndicale mondiale ici à Paris en 1945.

Nous exprimons notre solidarité et notre gratitude à la classe ouvrière et aux syndicats militants de France qui, ces dernières années, par leurs grandes luttes héroïques, ont inspiré des millions de travailleurs, en particulier des jeunes, dans le monde entier, à emprunter le chemin de la lutte, à s’organiser en syndicats, à faire grève, à revendiquer, à remporter des victoires!

Les grandes luttes de ces dernières années, dans tous les pays d’Europe et du monde, ont confirmé que la seule force qui mobilise, qui fait avancer la société, qui produit des richesses, c’est la classe ouvrière.

Nous sommes fiers d’être parmi les syndicats militants qui s’opposent et luttent quotidiennement contre les plans des impérialistes. Nous sommes remplis d’optimisme par la solidarité indéfectible et forte des syndicats militants d’Europe, des travailleurs de nos pays, qui disent ensemble LIBRE PALESTINE!

Chers camarades,

Le fragile cessez-le-feu en Palestine ne peut cacher l’intensification des compétitions impérialistes, l’escalade des préparatifs de guerre. Il est désormais un fait que nous sommes pris entre une série de fronts de guerre majeurs avec la participation et l’implication directe et indirecte des États européens, de l’OTAN et de l’UE. L’UE et tous les gouvernements européens se tournent vers l’« économie de guerre », cherchant à donner un débouché à la suraccumulation du capital qui domine depuis une décennie. Dans l’ensemble, les partis bourgeois, quelle que soit leur couleur ou leur étiquette, votent pour des budgets de guerre anti-ouvriers, avec des coupes sombres dans les domaines de la santé, de l’éducation et des prestations sociales.

Nous sommes confrontés à la possibilité d’une nouvelle crise capitaliste en Europe, face à laquelle les travailleurs ne doivent pas accepter de nouveaux sacrifices mais doivent intensifier les luttes pour nos besoins de manière plus décisive.

Face à l’indignation et à la colère croissantes des peuples, le patronat, les gouvernements et l’UE, en même temps que de nouvelles mesures de répression et d’autoritarisme, préparent de nouveaux plans et mécanismes pour la soumission totale des travailleurs et surtout de la jeunesse dans les préparatifs de guerre ; ils veulent faire taire les voix militantes comme les camarades ici présents de France, Jean Paul Delescaut, Timothée Esprit, mais aussi en Italie, en USB, et en Grèce avec des persécutions quotidiennes contre les syndicalistes.

Dans ces conditions, les forces de la CES et de la CSI sont utilisées comme un mécanisme pour soutenir les plans non seulement du patronat, mais aussi de l’OTAN et des mécanismes impérialistes. Le document de l’EUROF donne des exemples détaillés de leur attitude de soutien aux Etats-Unis et à l’UE, et même de soutien à l’Israël meurtrier et à la Histadrut, avec une visite de solidarité du secrétaire général de la CSI. Alors que la CES et la CSI n’ont à ce jour, dans aucun de leurs documents, osé mentionner le mot génocide, ni même le crime d’Israël à Gaza, elles tentent de faire en sorte que la classe ouvrière soutienne les États-Unis et l’UE.

Ils tentent d’amener la classe ouvrière à soutenir un camp impérialiste contre l’autre. D’un côté, les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN, de l’autre, les BRICS. Nous ne choisissons pas entre les camps des impérialistes qui assassinent les peuples. Nous devons appeler les travailleurs d’Europe à lever le drapeau de leurs intérêts de classe contre leurs exploiteurs et leurs guerres !

Nous n’oublions pas l’image noire du congrès de la CES à Berlin ovationnant Ursula von Der Leyen. Les syndicalistes militants n’applaudissent pas les exploiteurs, les capitalistes et l’appareil impérialiste. Nous saluons ici aujourd’hui le peuple de Palestine, de Cuba, les syndicats qui luttent pour la paix et la prospérité des peuples.

Une question importante à souligner est la tentative de la CES, lors des élections européennes de cet été, de transformer les syndicats en un mécanisme électoral pour les sociaux-démocrates, les forces dites «progressistes».

Et ce, en dépit de la longue expérience de ce à quoi le soutien de diverses forces de la bourgeoisie, « de gauche », «progressistes», ou tout autre nom ou étiquette qu’elles portent, a conduit la classe ouvrière.

En Grèce, le gouvernement de Tsipras, censé être de gauche, a imposé des réformes brutales contre les travailleurs.

En France, la voie a été ouverte à Le Pen par Macron, qui a introduit la réforme des retraites, laquelle a été ouverte à Hollande, qui a introduit la loi El Komri.

Aux États-Unis, la voie a été ouverte à Trump par Biden, qui a financé le génocide en Palestine, interdit les luttes ouvrières.

La peur de l’extrême droite est invoquée par les forces qui soutiennent ce système qui engendre l’extrême droite et le fascisme. Ce sont ces mêmes forces qui font passer des mesures anti-ouvrières et qui, aujourd’hui, ferment des hôpitaux et des écoles pour financer l’armement militaire.

Nous devons dénoncer le rôle néfaste de ces conceptions et des forces qui les cultivent. Nous devons renforcer nos syndicats, leur action en faveur de la classe ouvrière et de ses droits. Des droits que nous défendrons en nous organisant sur les lieux de travail, par l’action, par les luttes, par la lutte des classes, et non par le dialogue social et la coopération des classes.

C’est pourquoi, camarades, aujourd’hui, dans notre conférence, outre l’analyse des conditions et des développements, nous devons prendre en compte et discuter des mesures que nous avons prises, des obstacles et des difficultés que nous avons rencontrés, voire de nos erreurs et de nos faiblesses, et, sur cette base, décider de notre plan d’action.

Avant tout, nous considérons que le point suivant est le plus important à garder à l’esprit. Malgré le rapport de force négatif, les forces de la FSM, l’EUROF lui-même, confrontés à de nombreuses difficultés et obstacles, se sont tenus du bon côté de l’histoire, avec les peuples, avec les luttes des travailleurs. Elles se sont opposés aux plans des capitalistes. Nous avons remporté des victoires. Guidés par les décisions prises au Congrès de la FSM à Rome, nous étions mieux préparés aux développements.

Sur la question fondamentale : avecles peuples, la classe ouvrière ou avec des monopoles et des patrons, nous étions, sommes et serons fermement du côté des peuples.

Des luttes importantes ont été menées dans de nombreux pays d’Europe. Nous pensons que l’EUROF, les camarades de l’USB qui ont la responsabilité centrale ces dernières années ont fait un grand effort dans des conditions difficiles, avec peu de moyens, ils ont réussi à exprimer leur solidarité. Avec beaucoup de difficultés, nous avons réussi aujourd’hui, après une très longue période, à tenir une conférence européenne de la FSM, ce qui nous a donné l’occasion de nous rencontrer et de planifier notre action. C’est pourquoi nous considérons comme positive la contribution de tous les camarades du Bureau européen.

En même temps, nous remercions tous les syndicats d’Europe qui se sont tenus aux côtés des travailleurs grecs dans les grandes luttes. Aux dockers de la COSCO, aux livreurs de l’EFOOD, aux travailleurs de la construction, aux mineurs, etc. qui ont obtenu des contrats avec de fortes augmentations de salaire ou des conquêtes importantes telles que l’exemption des contrats d’externalisation. Grâce à cette action, de grands syndicats, des UD et des fédérations ont changé d’orientation et ont été repris par des syndicalistes militants du PAME. Comme en novembre, dans la plus grande fédération du secteur privé en Grèce, mais aussi dans l’UD du Pirée, dans le plus grand port du pays, le PAME a obtenu la majorité absolue.

Mais cela ne signifie pas que nous sommes satisfaits, en particulier face aux nouvelles conditions et à l’escalade de l’attaque anti-ouvrière et de la guerre impérialiste. La FSM, l’EUROF, les syndicats militants doivent aujourd’hui franchir une étape qualitative dans leur action.

Tout d’abord avec une meilleure information, un échange d’informations, la présence de la FSM dans tous les pays d’Europe. Aujourd’hui, nous devons renforcer l’intervention de la FSM en Europe par une présence physique, en renforçant nos contacts et nos actions communes. Il ne peut y avoir de lutte ouvrière, petite ou grande, sans notre soutien direct et notre présence. Avec des discussions et des décisions collectives, renforcer le plan d’action de la FSM avec des initiatives.

Aujourd’hui, nous pouvons organiser de manière plus décisive la lutte contre les budgets de guerre, en exigeant une augmentation des dépenses pour les besoins du peuple et de la société, et en exigeant une utilisation plus efficace des ressources.

Aujourd’hui, nous pouvons organiser de manière plus décisive la lutte contre les budgets de guerre, en exigeant une augmentation des dépenses pour les besoins sociaux populaires. Renforcer notre intervention idéologico-politique et organisationnelle dans tous les pays avec un front contre les employeurs, les gouvernements, l’UE, la CES.

Avec une réponse militante et unitaire de la classe ouvrière à tout phénomène de racisme, de nationalisme, avec un front ferme contre toute formation fasciste. Avec une réponse organisée aux plans visant à imposer la « paix sociale », en particulier maintenant à cause de la guerre ou de la préparation à la guerre, nous répondons

MAINTENANT DE L’ARGENT POUR LES SALAIRES, LA SANTÉ ET L’ÉDUCATION

PAS POUR LES GUERRES IMPÉRIALISTES!

Aider à développer les luttes et les revendications des travailleurs en matière de salaires, de relations de travail, d’horaires de travail, de temps de travail, en affrontant dans la pratique les plans d’intensification de l’exploitation et toute tentative d’acheter des sections de travailleurs.

En s’opposant militairement à toute tentative d’intensification de la répression et de l’autoritarisme, de restriction de l’action syndicale et politique.

Les peuples d’Europe sont à nouveau à la croisée des chemins. D’une part, la voie du compromis, des sacrifices des « dialogues sociaux », de la pauvreté et de la misère pour les profits des monopoles, de la « paix de classe » pour les guerres des impérialistes. Et d’autre part, la voie de la lutte, des difficultés de la lutte de classe pour la vie et les droits des travailleurs, la voie du conflit et de la lutte pour la paix des peuples.

Avec la foi dans la force de la classe ouvrière, avec l’optimisme de nos victoires, avec l’expérience de nos défaites, nous sommes aujourd’hui plus forts, plus prêts, plus capables de remporter de nouveaux succès, de faire de nouveaux pas ! Toujours sur la voie du renversement de la barbarie capitaliste, de l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme!

Vive la classe ouvrière internationale!

 Vive la FSM!

More

PAME saluda a los miles de pueblo, trabajadores y jóvenes que participaron en las concentraciones en el 26 de Enero

¡La rabia del pueblo! El crimen de Tempi no debe ser encubierto, nos convertiremos en...

Solidarité avec le syndicaliste persécuté Timothée Esprit

Le PAME exprime sa solidarité avec le syndicaliste Timothée Esprit, membre de la direction...

Delegación de PAME en el Congreso de la CGT Commerce de Francia

Una delegación de PAME participó en el 16º Congreso de la CGT Commerce de...